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La montagne ca vous gagne!
1 avril 2012

Le Cap de Raspe depuis le parking de la Pucelle

 

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Petite virée dans le Biros...

 

 

 

 

 

 

A cheval entre Mars et Avril, virée dans le Biros (Cap de raspe et Tuc du Coucou)

Ce week-end, direction le Couserans pour se faire une sortie « tranquille ». Plus trop envie de neige, raquettes, crampons et piolet. De plus, je rentre à peine de 10 jours d’itinérance et une légère douleur au tibia avec une zone enflée allant de la cheville au mollet m’incitent à la prudence. A cette époque de l’année, il nous faut donc trouver un sommet ne dépassant guère les 2000 mètres d’altitude. Le Cap de Raspe, un « sommet méconnu » selon le topo-guide de Laurent Lafforgue (l'Ariège en raquettes), et depuis lequel tous les sommets du Biros sont au rendez-vous,  semble parfait pour ce week-end à cheval entre deux mois printaniers.

 

L’idée, c’est d’aller jusqu’à la cabane de Besset (1540m) depuis le parking de La Pucelle (889m – vallée d’Orle). De là, Fred pourra aller se faire un sommet le dimanche pendant que moi, je « fainéanterai » à la cabane. Pas trop l’habitude de faire ça (je crois même que ça ne m’est jamais arrivé), mais pour une fois, cela ne me gêne pas, l’essentiel étant de profiter du soleil…

Nous partons donc tranquillement samedi en fin de matinée. Le temps est au beau fixe.

Nous arrivons au parking vers 13h ; je profite d’une bonne couverture du réseau pour appeler ma fille : aujourd’hui, c’est son anniversaire ! Puis nous avalons notre repas du « midi ». Enfin, nous nous engageons sur le sentier balisé vert et jaune (sentier découverte) de la vallée d’Orle. Le bruit du torrent duquel nous nous éloignons progressivement accompagne nos pas.

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Le parking de la Pucelle, lieu de départ de nombreuses randonnées.

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Il fait bien chaud ; heureusement, nous cheminons à l’ombre d’une hêtraie. Après une clairière, nous quittons la vallée et virons à gauche, sur le GR10.

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 A la croisée de plusieurs sentiers de randonnée

A partir de là, une multitude de lacets se succèdent ; je ne sais pas combien il y en a, mais à voir le tracé zigzaguant du GR sur le versant opposé, je me dis qu’on doit être dans la même topographie. Ca grimpe raide, et après un moment de répit, la pente reprend de plus belle, juste avant la sortie de la forêt. Encore une centaine de mètres et on devrait voir le toit de la cabane. Effectivement, comme indiqué dans le topo, celle-ci fait son entrée dans le paysage juste au dernier moment. Elle est magnifique !

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La cabane de Besset

Posée sur un replat herbeux, elle est équipée d’une table et de bancs ainsi que d’une cheminée. A l’étage, auquel on accède par une échelle, une trappe s’ouvre sur un plancher pouvant accueillir confortablement 4 dormeurs. Depuis la petite fenêtre, le Mail de Bulard offre au regard ses flancs abrupts. Plus que jamais, je me sens comme Heïdi dans ce lieu enchanteur…

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 La chambre avec sa lucarne et son coffre secret

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Heïdi, le regard tourné vers les sommets

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Dans le salon, y'a même le trépied pour traire les chèvres...

Il est tôt, 15h30 si mes souvenirs sont bons, et après avoir profité du soleil un bon moment, je propose à Fred de monter jusqu’à la cabane du Clot du lac. Il faut croire que la balade et ses 650 m de dénivelé avalés rapidement, ne m’ont pas suffi.

C’est ainsi que nous rechargeons les sacs sur nos épaules pour continuer l’ascension. Presque 300 m plus loin, nous arrivons au col du Clot du lac (1821 m), où le GR10 plonge vers la vallée du Ribérot. Ca me donne un aperçu de ce qui m’attend si jamais je poursuis l’aventure de la traversée des Pyrénées.

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Le Tuc du Coucou

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Première apparition de la cabane du Clot du lac

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Le GR10 filant vers la vallée du Ribérot

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Le col du Clot du lac et le tuc du Coucou

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Le massif du Valier et le Barlonguère

Quant à nous, nous allons nous installer dans ce qui sera notre demeure pour la nuit. La cabane du Clot du Lac a été récemment rénovée et a d’ailleurs été rebaptisée « la cabane dite du Bomboï » ; elle a moins de charme que celle de Besset, mais est elle aussi en excellent état et offre un bon confort.

Comme il semblerait que j’aie des fourmis dans les jambes, nous décidons de monter jusqu’au Tuc du Coucou, tout proche (1890 m).

En un temps 3 mouvements nous y sommes, alors nous nous amusons un peu sur la petite arête plongeant vers le Nord-Ouest.

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La cabane, le cap de Raspe et le tuc du Pourtillou vus depuis le Coucou

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Au sommet...

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La faune locale

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C'est bien le printemps!

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Sur le sommet "secondaire" du Coucou (Arf, arf!!!)

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Ca pique!

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Quel plaisir de tâter du rocher!

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Petit parcours ludique, avec ma jambe-poteau...

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La cabane dite du Bomboï pourrait aussi s'appeler "la cabane penchée"!!!

A trois reprises, nous entendons un énorme vrombissement de l’autre côté de la vallée d’Orle. Ce sont des avalanches sur le flanc Est du Bulard. C’est impressionnant.

 

1000 m de dénivelé positif sont avalés sans qu’il n’y paraisse, je vais bien, la douleur se fait à peine ressentir et le gonflement est moindre. Alors que nous étions sensés être là seulement demain, qu’allons-nous faire dimanche ? Fred ira au Cap de Raspe, et peut-être même si les conditions en neige le permettent, jusqu’au Tuc de Pourtillou. En ce qui me concerne, j’aviserai !

 

Pour l’heure, nous dégustons un petit apéritif avant d’attaquer le repas et une bonne nuit de sommeil.

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Le pic de l'Har, tourmenté...

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Le lendemain, réveil matinal pour voir le massif du Valier au lever du soleil. C’est tout rosi ; c’est beau…

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Mais il est tôt, alors nous retournons profiter encore un peu de la chaleur des duvets. On entend des randonneurs arriver. Une femme dit : « Celle-ci est ouverte aussi». Je dis à Fred : « Tu vas voir la tête qu’elle va faire quand elle va ouvrir la porte ! » (car c’était évident qu’elle allait ouvrir). Effectivement, elle ouvre un peu brutalement et est surprise de trouver quelqu’un là, ce qui a pour effet de fermer promptement à la fois sa bouche (après un « excusez-moi » tout confus) et la porte !

Je rigole !

Allez, du coup, nous nous levons ! Je me sens en forme pour monter un peu aujourd’hui. J’irai jusqu’où je peux (je n’ai pas d’équipement), c’est aussi simple que cela.

Le soleil darde fortement ses rayons, c’est vraiment très agréable.

Pour le moment, la neige est bonne. Rapidement, par la crête Sud, nous atteignons la cabane pastorale du col de Part, fermée.

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D'où nous venons...

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... et où nous allons! 

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Auto-photographie

L’arrivée au Cap de Raspe se fait par une succession de petites montagnes russes. Avant de parvenir au sommet, nous croisons les randonneurs de ce matin ; c’est un couple qui a dormi à la cabane de Besset. La femme s’excuse encore… Ils ne sont pas sûrs d’avoir atteint le Cap de Raspe, à cause des données de leur altimètre et de la difficulté à l’identifier et comme la neige devient très molle, ils ont préféré faire demi-tour. Nous-mêmes ne sommes pas sûrs de bien savoir où se situe exactement ce sommet, et je n’ai pas mon GPS pour vérifier l’altitude. Dans leur ascension, ils ont perdu un duvet. Nous les laissons à leur recherche et poursuivons notre chemin. La petite pointe là-bas nous attire (est-ce cela, le Cap de Raspe ?), mais une arête effilée et bien en neige – molle - nous en interdira l’accès. Même Fred ne s'y risque pas. Au loin, les coulées de neige sur le versant Est et le souvenir des avalanches d’hier finissent de nous convaincre qu’il vaut mieux faire demi-tour. Un homme qui a chaussé ses raquettes après le col de Part arrive péniblement, et après une pause, fait demi-tour aussi. Nous nous mettons en quête d’un endroit où nous poser confortablement pour le repas. Après un point sur la carte et relecture du topo (« une dernière pente vous conduit alors sans difficulté au sommet du dôme arrondi du cap de Raspe ») nous avons la certitude d’avoir atteint et même dépassé le sommet (2033m).

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 L'arête menant au Portillou

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 Le Mail de Bulard

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La descente du cap de Raspe

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 Fred au cap de Raspe et au fond à gauche, le Portillou

Voilà ! Moi qui partais avec l’idée de rester tranquillement à une cabane perchée dans la montagne, je me retrouve avec deux nouveaux sommets conquis, certes très modestes, mais très très agréables.

Le massif du Valier est toujours aussi impressionnant, et toujours aussi attirant. Le Barlonguère pointe également fièrement vers le ciel. Le mail de Bulard nous cache le Maubermé, mais cela ne m’empêche pas de m’imaginer le gravir un jour… De l’autre côté, le pic de l’Har et plus loin, la Calabasse. Bref, un panorama de rêve qui fait qu’on resterait bien là pour une heure, pour un jour, une semaine et plus encore…

 

Mais il faut bien redescendre ! Et c’est cette descente qui me fait peur, car je sais que c’est dans ces conditions que mon tibia me fait souffrir. Et mine de rien, il va falloir avaler pas loin de 1200 m de dénivelé négatif…

Et bien, on va y aller doucement, hein !

La première partie dans la neige est effectivement désagréable et rend le cheminement un peu douloureux, car ce n’est plus de la neige, en fait, mais de la soupe. Pas terrible terrible !

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Joli machaon se laissant approcher

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Après une courte pause à la cabane du Clot du lac, juste le temps de recharger nos sacs des affaires que nous avions laissées ce matin, nous poursuivons allègrement jusqu’à la cabane de Besset. Et là, afin de profiter encore du paysage et du soleil, nous faisons une pause plus longue, agrémentée d’une bonne petite infusion. Un couple d’Anglais avec deux adolescents en ont fait de même avant de poursuivre leur ascension.

  

Le ciel se voile peu à peu, les nuages venant chapeauter les plus hauts sommets du massif.

Alors nous reprenons notre chemin pour les 650 mètres de dénivelé qui nous ramèneront dans la vallée. Le terrain est fort agréable, et malgré la pente et ses innombrables lacets, mon tibia supporte bien la descente.

Rapidement, nous retrouvons la voiture, pas forcément de gaité de cœur !

 

Ainsi s’achève cette très belle randonnée, qui m’a semblée facile, sans doute parce que étalée sur 2 jours, mais qui se présente comme une bonne alternative à cette période de l’année, quand on en a un peu marre de trimballer raquettes et autre équipement, quand on n’a plus envie de neige (même s’il y en avait encore à partir de 1800 m) et que le corps a lui aussi besoin d’être ménagé (en ce qui me concerne).

 

Carte Rando Editions Pyrénées n° 6 au 50 000 ème "Couserans-cap d'Aran"

Entre 12OO et 1300 m de dénivelé

Durée indéterminée (pas de chrono en main - se fait dans la journée) 

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