Le pic de l'étang Fourcat septembre 2012

20 septembre 2012

Par cette belle journée de septembre, c’est le pic de l’étang Fourcat qui est retenu pour la balade d’aujourd’hui. Ca tombe bien, Louis ne connait pas les lieux, et moi, j’avais envie de gravir ce sommet avant qu’il ne soit recouvert de neige…

C’est de Soulcem (orris de Carla – 1600 m) que nous partons, vers 9h30 (oui, je sais, c’est tard !). On sent à peine les 200 m de D+ sur ces 2 km de piste mais ça ne va pas durer ! Dès que l’on s’engage (à gauche – sentier balisé en jaune et fléché « étang de Caraussans » vers 1850 m d’altitude) dans la pente, c’est pas pour faire de la figuration ! Le versant est encore à l’ombre, mais on tombe rapidement la veste qui nous protégeait jusqu’alors du vent de la vallée. J’ai encore dans les jambes le souvenir de cette rude montée prise en Novembre 2011, je me dis alors qu’il va falloir y aller mollo, mais finalement, je constate qu’elle n’est pas si dure que ça ! Tout va bien, donc !

Vers 2300 m d’altitude, la pente s’adoucit enfin, annonçant bientôt l’étang de Caraussans. Un peu avant d’y parvenir, je constate avec surprise que la jolie cabane pyramidale du berger est bien visible du sentier, alors que je venais de dire à Louis qu’elle était cachée !!!

Deux heures après notre départ, nous sommes au-dessus de l’étang de Caraussans (2440 m) où nous faisons un point carte, pour repérer le sommet et l’itinéraire y menant. Juste devant nous, s’étend le port de Caraussans, reconnaissable avec ses innombrables poteaux (panneaux et tables d’orientation). http://la-montagne-ca-vous-gagne.over-blog.com/pages/le-pic-de-caraussans-la-pointe-de-peyreguils-et-le-pic-des-redouneilles-6084352.html

Mais nous, nous allons passer par le port de Tristaina (2638 m). Pour se faire, il faut cheminer entre les étangs et laquets au Nord du grand étang de Caraussans. L’itinéraire n’est pas très compliqué et au fil de notre progression, le port de Tristaine s’ouvre devant nous comme une évidence. Une fois atteint, on devine aisément où se situe notre objectif !

On tombe le pantalon pour enfiler le short, et c’est ainsi libérés d’un tissu qui commençait à nous tenir chaud que l’on part à l’assaut de la crête. Tantôt on la suit, tantôt on part à gauche, puis à droite, pour ne pas avoir à affronter les gros blocs. Vers le point 2740 (avant « l’angle droit » 2820 m), on voit une trace jaune sur le rocher, c’est alors qu’on réalise que le sentier entre le port de Tristaina et le pic de l’étang Fourcat est balisé !!! On en avait donc perdu la trace, mais cela n’est pas bien grave…

Ce sentier nous fait passer juste-en dessous du point 2820 (est-ce lui, le « petit pic de l’étang Fourcat » ?) ; ensuite, arriver au pic de l’étang Fourcat (2859 m), n’est plus qu’une formalité !

Zut, en lisant le topo que j’avais rapidement recopié, je constate qu’on vient de shunter le sommet du « petit pic » alors qu’il était écrit qu’il ne fallait pas le feinter, pour la vue !

Il est largement l’heure de manger, alors on ne se fait pas prier et c’est face au massif du Montcalm et bien au-delà que nous prenons notre repas. Ciel bleu, soleil éclatant, pas de vent… le mois de septembre est décidément magique en montagne. Ajoutez à cela le bleu profond du grand étang Fourcat et le tableau est paradisiaque. De temps en temps, je regarde si un canoë ne sillonne pas les eaux limpides, car le mois dernier, depuis le sommet du Tristagne, j’avais pu observer Philippe, le gardien du refuge de l’étang Fourcat (ou quelqu’un d’autre ?) en train de naviguer, paisiblement. Non,non, l’altitude ne me donne pas des hallucinations ; je vous promets qu’entre deux activités au refuge, l’extraordinaire gardien prend de temps en temps les pagaies pour glisser sur l’eau. Insolite !

Mais en cette fin d’été, peut-être a-t-il déjà regagné les plaines… et le canoë, les rivières des vallées. http://la-montagne-ca-vous-gagne.over-blog.com/pages/GR_10_2011_entre_Couserans_et_Vicdessos-5846318.html

Après une longue pause au sommet, nous prenons le chemin du retour, avec dans l’idée de suivre le balisage jaune de bout en bout, histoire de voir par où il nous fait passer. En fait, il reste toujours sous la ligne de crête, versant Ouest (donc côté laquets de Caraussans) et fait descendre dans un couloir d’éboulis fins et instables jusqu’au niveau du col de Tristaina que l’on rejoint ensuite en traversée (et là, c’est plus fort que nous, on constate qu’à un moment, on a perdu les traces de peinture !!!). Finalement, on se dit que notre cheminement « personnel » était tout aussi bien, si ce n’est mieux ! L’idéal devant rester l’arête…

Il fait décidément trop beau pour rentrer « déjà », le site est trop paradisiaque pour le quitter ainsi et puisque nous estimons avoir encore le temps, nous nous arrêtons longuement à l’étang de Caraussans… Après tout, la montagne, c’est ça, aussi, non ? Profiter pleinement de la quiétude des lieux et des paysages, en toute simplicité ! C’est aussi agréable de gravir un sommet que de se poser un instant au bord d’un étang… Et il faut savoir varier les plaisirs ! Si en plus, on peut réunir les deux le même jour, au même endroit, pourquoi s’en priver ? Seule une moto trial venue d’Andorre « s’amusant » au col de Caraussans viendra troubler le silence. Grrrrrrrrrrr… Voilà ce que c’est que de construire des pistes menant le plus haut possible !!!

Un coup d’œil à la montre… bon, là, il va peut-être falloir y aller !

La descente est vite avalée, on double sur la piste un jeune couple (+ un chat) qui se trouvait aussi à l’étang. Nous ne serons donc même pas les derniers randonneurs du jour, malgré tous les efforts faits pour traîner le plus longtemps possible en ce lieu !!! Un autre couple (+ un jeune enfant) bivouaque à côté de la passerelle. L’homme nous demande si on a un briquet, ayant oublié le sien, pour allumer son camping gaz. Louis leur en donne un.

Dans l’enclos de la cabane du berger, se trouve une brebis avec son agneau, qui vient probablement de naître. C’est la dernière image de montagne du jour que nous ramenons avec nous dans la vallée.