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La montagne ca vous gagne!
26 mars 2013

Le Bugarach au printemps...

… pour tâter du rocher, et parce que y’en a marre de la neige !

 

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Une sortie au Bugarach est de celles qui ne se préméditent décidément pas, puisque c’est encore au lever du jour que je me décide pour cette destination. J’avais plusieurs idées et options pour ce dimanche, mais mon choix se porte sur le seigneur des Corbières parce que là-bas, je sais qu’il n’y aura pas de neige et que je vais pouvoir marcher en toute légèreté. Y’en a marre des raquettes, même si je pense que les avoir chaussées cet hiver fut un excellent entraînement pour la course à pied…

Hum, le ciel semble voilé sur l’Aude – pour changer – et le Pech est comme souvent ceinturé d’un énorme nuage, mais il laisse tout de même entrevoir sa cime. Ma foi, si ça reste comme ça, le décor risque d’être pas trop mal une fois là-haut.

 

C’est par la voie de la fenêtre, parce que ludique, que nous grimpons. Et ça fait un bien fou de tâter un peu du rocher !

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La météo est moyenne, plusieurs couches de nuages nous cachent les cimes pyrénéennes, du Canigou au Saint-Barthélémy, et une fois le sommet atteint, on ne sait pas encore par où nous allons rentrer. Revenir par le même chemin ? Ca fait un peu court… Rentrer par l’itinéraire que j’ai pris la dernière fois, c’est-à-dire le sentier du Linas, puis sous la Pique Grosse ? Pourquoi pas ? Ou encore, descendre jusqu’au col du Linas, retourner à Bugarach puis à la voiture par un sentier balisé ? Là, pour le coup, je crains que ce parcours soit un peu lassant…

Avant d’avoir pris une décision, j’émets le souhait d’aller faire un petit tour jusqu’au promontoire qui se trouve à droite (SE), là même où j’avais eu la surprise de voir débarquer les randonneurs qui me suivaient au mois de Novembre dernier. Je suis curieuse de savoir par où ils sont arrivés et surtout où se trouve le sentier balisé dont ils m’avaient alors parlé. On prend donc le fil de l’arête pour y parvenir, après avoir fait un petit détour pour éviter un ressaut. Effectivement, il existe bien une petite trace balisée avec des cercles jaunes. Contrairement à ce que je pensais, il ne semble pas mener au col du Linas, mais s’élance vers la crête SE. Ainsi, ça serait l’itinéraire par lequel je rêvais de monter au Bugarach, et qui mène au col des Péchines ? Il y a exactement un an, à une journée près, mon itinérance sur le Sentier Cathare m’avait conduite à ce col, où j’avais vu une pancarte indiquant une façon « spéciale » d’accéder au Pech de Bugarach. J’ai oublié les termes exacts, mais ils avaient forcément fait « tilt » dans mon esprit… Quoi ? Une manière d’accéder au Bugarach autre que les deux voies « classiques » ?

Comme je l’ai déjà écrit, le temps est nuageux, mais pas suffisamment pour nous cacher l’itinéraire que fatalement, on décide de tenter. Donc, le retour ne se fera par aucune des options que nous avions envisagées, mais par un parcours jamais emprunté encore, et qui plus est, en crête ! Yes !

Le traceur s’est vraiment ingénié à rester le plus possible sur le fil de l’arête et c’est tout simplement extra… Après quelques pas de désescalade, il faut s’engouffrer dans un petit couloir extrêmement glissant, entre les buis, où une main courante a été posée. Puis nous traversons un bourbier à sangliers et sortons de la végétation pour atterrir sur la partie herbeuse que nous avions repérée depuis le sommet, tout à l’heure. Chose remarquable que je n’avais pas encore mentionnée, il n’y a pas de vent. Endroit tout trouvé pour manger, face à la face Est du Pech de Bugarach que l’on vient de descendre, et on se demande vraiment par où tant la montagne nous impose sa paroi verticale. Cela paraît impossible !

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Nous n’avons pas de vue sur la chaîne des Pyrénées, mais on reste quand même un bon bout de temps à profiter du lieu ; les températures sont douces et on se sent bien, sereins, heureux aussi de cette petite remise en jambes, enfin plutôt en mains, cette reprise de contact avec le rocher qui me manque tant durant l’hiver.

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On suit toujours le fil de l’arête en allant vers le col, ce n’est jamais exposé ni difficile, mais parfois, des ouvertures sur notre gauche rendent le spectacle assez vertigineux… Puis le terrain change ; on quitte le calcaire parsemé de végétation basse (dont pas mal de thym) pour gagner une pelouse nous menant droit au col des Péchines. Tiens, une pancarte… Les voilà, les fameux mots qui avaient résonné dans ma tête l’année dernière !

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Ca nous fait rire, car d’après ces panneaux de randonnée, on est montés par un itinéraire difficile et descendus par un itinéraire sportif. Ca me va bien, quoique je ne trouve la voie de la fenêtre en rien difficile, plutôt même amusante ! Quant à l’itinéraire sportif, certes, il l’est, mais là aussi, tout est relatif… De plus, nous l’avons découvert dans le sens de la descente, qui est souvent plus difficile techniquement, et comme nous l’avons bien passé, il doit être « facile » dans le sens de la montée. Mais je préfère soumettre les lecteurs à l’avis mentionné sur les panneaux, le mien étant très subjectif.

En tous les cas, c’est un très beau parcours sur la falaise, dont on peut avoir un bel aperçu depuis la route du col du Linas.

 

A partir du col, nous récupérons le Sentier Cathare et comme l’an dernier, je me laisse envoûter par le charme du site des ruines de Campeau et on y reste un petit moment avant de regagner la voiture, garée sur la D45 à environ 2 kilomètres de Bugarach (601 m).

 

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Encore une fois, la « magie » du Bugarach a opéré. Une boucle bien sympathique de 5h « tranquilles » avec toujours le plaisir immense de se sentir plongé soudainement dans un décor minéral malgré l’altitude modeste et celui bien sûr de la découverte d’un itinéraire en crête pensé comme j’aurais aimé le penser !

 


Parking sur la D45 après Bugarach – Sentier Cathare pendant 10 à 15 mn – voie de la fenêtre à gauche à une intersection impossible à rater – sommet du Bugarach (1230 m) en suivant les rectangles jaunes – toute crête par un sentier ou plutôt une trace balisée en jaune (ronds) – col des Péchines – Sentier Cathare balisé en orange et bleu et passant par les ruines de Campeau – parking !

Il est possible de schinter le Pech de Bugarach et d’aller directement sur le second sommet (cairn) en prenant la petite trace qui part à droite juste avant la partie terminale menant au sommet. Peut-être même encore plus tôt, mais là… ???

La sortie de Novembre en cliquant ici :

Le Bugarach 

Pour aller plus loin, le sentier cathare

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