Étangs de Lavans (Bouet - Medecourbe)
Monter à la Soucarrane
Procure sensation de volupté
Avec les nuages laissés
Dans la vallée
Cotons blancs
Tamponnent le ciel
Tandis que brume
Diffuse sur les eaux
Léger voile aéré
L’eau sous toutes ses formes
Où qu’elle se trouve
Offre aujourd’hui
Paysage sublime
Nuages blancs
Et voile brumeux
Viennent adoucir
L’austère caillou
Et sublimer
Couleurs intenses
Donnant envie
De s'y lover
Je pars à l’aventure
Au delà du Port de Bouet
Avance avance
Sur une pseudo trace
Puis m’arrête sur un éperon
Face au refuge de Baiau
Juste en face
Est-il possible de l’atteindre
En restant à niveau ?
Je me pose, pause
Il est l’heure
Scrute le terrain
Seule, ne me dit rien
Nuages
Météo incertaine
M’invitent à la prudence
Maître mot
En montagne
Alors je me lève
Reprends la direction du Port de Bouet
Chemin faisant
Je décide de couper
Par la crête entre Port et pic
Pour aller gagner le sentier
Reliant Bouet à Medecourbe
Là, merveilleuse surprise
Je tombe sur des étangs
Que je ne connaissais
Que depuis les hauteurs
Joie de découvrir encore
Lieux inconnus
En cet endroit
Maintes fois parcouru
Émerveillement encore
Pour ce site granitique
Ce relief particulier
Cet air de Bassies
Planté au milieu d’un décor
Aux sombres pointes
Ces couleurs
Ces contrastes
Et le pic des 3 nations
Qui souverainement
Surveille tout cela
De sa pointe austère
Son échine noire
Derrière ce paysage lacustre
Si blanc, si vert, si bleu
N’invite pas à la contemplation
Et pourtant il m’attire
Et je n’aurai de cesse
De le regarder
En espérant bientôt
Y remonter
La brume toujours se disloque
Vient caresser la roche
Voler dans la vallée
Monte, descend
Reste accrochée
Ou au contraire volute
Volute et s’évapore
Part en fumée
L’arête nord acérée
Barrière infranchissable
Sombre muraille
Ne noircit pas
Le paysage
Y ajoute au contraire
Une nuance relevée
Je tourne la tête
C’est plus vert
L’étang de la Soucarrane
Se niche dans cet écrin végétal
Le Medecourbe
Lui, toujours,
Noir caillou attirant le sombre nuage
Va disparaître du paysage
Mais bientôt du bout des pieds
La cime irai lui chatouiller
En attendant
Je plonge vers l’étang qu’il abrite
Joyau parmi tous ceux
Que comptent les versants
De cette contrée
Et dont les ruisseaux qui en dévalent
Forment méandres quand se rejoignent
Dans cette paisible vallée
Sur le fil du Medecourbe août 2019
Le Medecourbe depuis Arinsal août 2015
Le pic dels Lavans août 2015
Sur le fil de mes 2 courbes tous les jours