La Dent d'Orlu 2222 m depuis Orlu (bois et cabane de Seys)

Cet endroit me plaît tellement que me vient l'idée de monter à la Dent d'Orlu par là. Par là, c'est le bois de Seys. Une montée agréable dont le départ se situe sur la route du Fanguil. Quand on sort du bois et que l'on se dirige vers la cabane de Seys, l'effet de surprise est garanti lorsqu'on se retourne pour contempler le paysage! Waouh, on prend une sacrée claque!

Bon, après, le cheminement devient moins agréable: il faut aller au mieux, entendez par là au mieux pour ne pas s'empêtrer dans la végétation et ne pas trop rayer la carrosserie! Heureusement, les vaches ont fait de nombreuses traces; j'essaie de m'en sortir avec ça, même si je les quitte régulièrement pour aller "tout droit"! Bien qu'ayant une première expérience du secteur, c'est difficile de faire parfait tout de même!

Je rejoins le Sarrat des Casalins - lieu qui me rappelera à jamais que c'est là que le projet HRP est né - bien à l'O du col de l'Egue (n°1) qui se prolonge par le sarrat de Coste Brasseil, ce serait sympa si ce n'était cette p----- de végétation qui encombre la roche dans la dernière partie du parcours.

Je parviens au col de l'Egue (n°2 du nom) et à partir de là, c'est la voie normale pour atteindre le sommet. Je me pose un bon moment, à me demander par où je vais rentrer, car je n'ai pas envie de me retaper cette crête. Marre de galérer dans les myrtillers, rhodo et autre végétation basse! L'autre option, c'est de retourner à Orlu en redescendant au parking de la poële à frire (Ascou) et de prendre la piste ramenant au col de l'Osque. Comme c'est le parcours du trail de la Dent d'Orlu, je sais que ça fait 14 km. 14 km de piste avec une remontée en prime, ça me tente moyen. 

Bref, pour l'heure, je monte... la grimpette me donnera peut-être la réponse! Là-haut, je profite pleinement du panorama. C'est la quatrième fois que je viens ici, dont une fois par une grande voie d'escalade.

De retour au col de l'Egue (n°2), je décide de rentrer "presque" par le même itinéraire. Pas envie de me bouffer 14 km dont une grande partie sur piste. Me revoilà donc au pied de la partie le plus pénible en crête (c'est vraiment dommage, cette végétation, ce parcours serait vraiment ludique, sinon!)

Et là, ben vous n'aurez que cette photo de ma descente parce que je vais aller me mettre dans un truc pas possible, mais alors pas possible du tout. Ça frôle même la débilité! Et pour cause : j'ai l'excellente idée de rester SOUS le Sarrat, ce qui va m'engager dans une descente plus que scabreuse : pente très raide (et quand on jette un oeil sur ce que j'ai fait de loin, on comprend!), gispet plus que glissant, ravin, barres rocheuses. Dans la catégorie du grand n'importe quoi, je remporte la palme d'or! J'essaie bien de rejoindre la crête, sans jamais y parvenir : c'est encore pire, et en plus, mine de rien, sans m'en rendre compte, je m'en suis bien éloignée.

Je n'en peux plus, l'effort consenti est intense, l'énergie déployée à rester concentrée à son maximum. Je ne regarde pas l'heure, mais je viens de passer un temps fou dans cette partie et je suis bien contente quand - enfin - je tombe sur une sente de vaches. Je ne suis pas sortie de l'auberge parce qu'elle ne mène pas toujours dans la direction que je dois prendre mais bonant malant, en sortant d'une trace pour en retrouver une autre un peu plus loin, je finis par regagner un terrain plus facile. De toutes façons, je me dis que fatalement, à un moment donné, les vaches retournent à la cabane. Donc...

Je suis bien contente quand je retrouve un paysage bucolique avec les chevaux, juste au-dessus de la cabane!

Je m'octroie une pause bien méritée avant de replonger dans le bois de Seys, sans trop traîner toutefois car la couleur du ciel ne présage rien de bon.

Je termine ma descente tandis que 2 hommes sont en train d'attaquer la montée. C'est l'éleveur qui a ses bêtes à Seys, avec (?). Nous discutons un peu, il m'apprend que c'est lui qui a construit la cabane et me donne tout un tas d'explications. Il me donne aussi des infos sur les sentiers que j'ai repérés là-haut. Ils montent chercher les juments, qu'ils redescendront dans deux jours.

Cette journée fatigante se termine donc par une sympathique rencontre. J'ai apprécié en apprendre un peu plus sur ce lieu qui me plaît vraiment beaucoup, par son "auteur", en plus! C'est un peu comme si on discutait d'un bouquin avec celui qui l'a écrit, c'est enrichissant!

Mes lunettes de soleil ne seront pas retrouvées, tant pis!