Le Peric 2810m depuis Orlu
Allez, encore une fois, je me traîne le matin (je ne sais pas pourquoi les minutes défilent si vite à ce moment de la journée!) alors je prends la voiture pour monter au parking de Fanguil (Orlu) en embarquant toutefois mon VTT.
Il n'est que 10h lorsque j'enfourche ma monture à pédale non électrifiée, prête à avaler les quelques kilomètres de piste, passage obligé avant de m'engager dans la pente menant à la cabane de delà. 10h45, j'arrive au gros bloc erratique - point de repère . Personne en vue, je peux planquer mon VTT sans que personne ne me voie faire! C'est la seconde fois que je vais parcourir cet itinéraire, je sais que le départ n'est pas évident à trouver, mais confiante "j'y vais" à l'instinct et aux lointains souvenirs. Je fais un peu de hors piste dans la hêtraie avant de tomber sur la sente, c'est sans grande conséquence sur le timing et en plus, un isard m'offre le plaisir de surgir devant moi! Les feuilles récemment tombées forment par endroits un épais matelas, rendant la trace quasi invisible; il convient de rester attentif!
Au-dessus de la forêt, à une dizaine de minutes de la cabane, je croise Samuel (un stagiaire de l'observatoire de la montagne) et un collègue à lui qui reviennent d'une observation d'isards.
Je suis surprise de parvenir à la cabane aussi rapidement, dans mon souvenir, elle était plus loin. Il est 11h40. La porte est dégondée, la source coule plein pot...
Je flâne un instant, c'est tellement beau!
Je suis à l'étang à 12h25, il me semble que le sentier est mieux marqué, davantage cairné peut-être, qu'il y a 10 ans. Il n'y a aucune difficulté de navigation dans ce secteur pourtant sauvage au possible.
À 13h10, j'ai atteint la Portella Gran; comme il y a 10 ans, je ne vois toujours pas de borne de la réserve d'Orlu. Bon... pas grave! Je descends sur le grand estany Blau et je vais d'abord grimper sur les pentes de ce sommet qui le surplombe (serra de l'orri) :
Je descends de ce promontoire (qui fut bien pénible à monter, je l'avoue!) avant d'atteindre le point le plus haut et me dirige vers le petit estany Blau, tout en me disant que vu l'heure, je n'irai pas plus loin. Pourtant, petit à petit, inexorablement, je me rapproche du pic Peric!
J'admire les estanys blau et le pic de la Portella Gran (qui m'attire beaucoup aussi) :
Avec le nombre de photos que je prends, je ne suis pas prête d'être à 2810 m!
mais je ne peux pas m'en empêcher! Les estanys Blau sont vraiment superbes! Ici, sur fond de pic de la Cometa d'Espagne :
le puig de la Portella Gran m'intrigue...
J'arrive moins à apprécier le côté Bouillouses!
J'ai commencé l"ascension du Peric à 14h10, il ne me reste plus que quelques pas à effectuer et j'y serai!
14h30, je suis sur la lune!
Clic clac!
Le panorama est époustouflant (surtout vers l'O) :
mais le vent souffle et il ne fait pas chaud, alors je ne traîne pas et redescends vite au petit estany blau. Il est 14h55, me reste à retourner à la Portella Gran...
Ah, cette fois, je la trouve, la fameuse borne, ainsi qu'un énorme cairn ;-)
C'est donc à partir de là que je plonge versant ariégeois. Il est 15h22.
En suivant une bonne sente, je prends un itinéraire sensiblement différent de celui emprunté à l'aller. En effet, tout à l'heure, en montant, j'ai traversé une zone d'éboulis; là, non.
Je rattrape une dame qui vient de monter au pic de la Portella Gran. Contraste surprenant : elle est pomponnée comme si elle sortait en ville et elle est là, en montagne, solitaire en terrain hostile...
Je la laisse poursuivre sa descente et je m'octroie - enfin - ma pause déjeuner, au bord de l'étang. Il est 15h45, je devrais plutôt dire goûter.
Je suis de retour à la cabane à 16h27, j'ai la dame en point de mire.
La descente depuis la Portella Gran étant très agréable, et voyant que j'ai largement de temps d'arriver (avant la nuit?), je prends mon temps à partir de cet instant (comme si je ne l'avas pas pris avant!!!)...
... mais je vais vite malgré moi. Je me régale de regarder la piste tout en bas, cette vilaine piste détestable à parcourir en fin de rando, parce que je sais que je n'aurai qu'à me laisser descendre sur ma monture à pédales et deux roues une fois que j'y serai parvenue!
Je redouble la dame dans la hêtraie et à 17h07, je retrouve mon VTT (ouf, il est encore là!). Il est tôttttt encore, je me dis que j'aurais pu en faire un peu plus (genre le pic de la Portella Gran). Je traîne, je traîne, je fais une pause avant de faire la dernière partie qui sera roulante :-) mais il y a une espèce de moiteur dans la vallée pas très agréable. Je repars donc à 17h20. Quelle joie de ne pas se taper cette piste à pied, waouh!
En mode tranquillou, je me laisse descendre jusqu'à la voiture où j'arrive à 17h40, heureuse, non sans photographier l'incontournable du secteur :
Dans le secteur