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La montagne ca vous gagne!
26 octobre 2012

Le Saint-Barthélémy au-dessus des nuages octobre 2012

Samedi, la météo n’est pas spécialement au beau fixe, mais nous décidons quand même de partir faire la promenade que nous avions prévue quelques jours auparavant : un petit circuit dans le massif de Tabe avec pour objectif d’aller voir à quoi ressemble la cabane de la jasse de Sédars.

Nous partons à un rythme assez rapide de la station des Monts d’Olmes (1500 m), juste le temps de nous réchauffer, après quoi nous ralentissons un peu… Tiens, nous ne sommes pas les seuls à être sortis du lit ce matin pour aller nager en plein brouillard ; en effet, dans la montée menant au col de Girabal, nous doublons deux randonneurs qui semblent souffrir dans cette partie qui se redresse, ainsi qu’un couple de seniors faisant une petite pause.

En 1h35 passés dans les nuages, à manger quelques myrtilles, nous atteignons le col de Girabal (1996m). Et là, le soleil commence à percer, la brume n’est plus qu’une fine couche qui semble se déliter avec l’altitude…

On ne se pose pas de question, et le regard tourné vers le bleu du ciel qui commence à apparaître, on file sur la crête du Saint-Barthélémy. Le soleil échauffe nos organismes, et avec la chaleur procurée par l’effort, on a bien chaud !

En 25 mn, le pic de Saint-Barthélémy (2348 m) est gravi, avec des petites ailes à mes sandalettes (ça faisait longtemps !), le sourire aux lèvres, le baume au cœur et le bonheur de se retrouver là, juste au-dessus des nuages. Tout autour n’est que paysage cotonneux, seules les pointes des sommets de plus de 2200 mètres émergent. Si à notre arrivée, nous avons pu voir le sommet de la Dent d’Orlu (2222 m) il est vite englouti par la mer de nuages, nous donnant ainsi une indication précise de l’altitude à laquelle elle se trouve.

C’est la quatrième fois que je monte là, mais le spectacle est unique ! On ne regrette vraiment pas de s’être lancés malgré la météo peu engageante…

Un jeune couple est arrivé juste avant nous, deux jeunes hommes sont déjà en train de manger, deux autres randonneurs arrivent, puis environ une heure après nous, c’est au tour des 4 marcheurs doublés ce matin de parvenir enfin au sommet. Y’a du monde au belvédère et je crois qu’on est tous aussi émerveillés les uns que les autres…

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Au loin, le Valier

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Au loin, le Canigou

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Le Soularac cerné, et au loin, le Canigou

On n’a vraiment pas envie de plonger dans cet océan tout blanc (qui a pourtant l’air bien douillet, vu d’en haut) mais il faut néanmoins songer au retour ; notre circuit est loin d’être terminé ! Nous redescendons au col de Girabal et de là, plongeons vers la jasse de Sédars. A peine avons-nous dénivelé de 100 mètres que nous retrouvons le brouillard, ce qui ne nous empêche pas de trouver la cabane, un peu plus bas (1650 m). Pourtant bien cachée derrière un rocher, Louis la déniche sans difficulté !

C’est une bien jolie bâtisse, séparée en deux parties, une probablement pour le berger, mais pour l’heure, elle est occupée par un chasseur plus qu’harassé, qui, bien emmitouflé dans son duvet, ronfle sec et ne s’aperçoit même pas de notre intrusion dans la demeure. Vite, vite, nous refermons la porte. L’autre partie a été prise d’assaut par trois ramasseurs de champignons, qui, transis, se réchauffent au coin du feu. Quand on leur apprend que là-haut, il fait beau, ils sont dégoutés ! Enfin, ils pourront se consoler avec une poêlée des cèpes trouvés sur leur chemin…

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Rapidement, nous gagnons le bois et récupérons le sentier venant d’Appy, vers 1540 m d’altitude. Entre le col « 1700 » et l’étang d’Appy, nous surprenons des mouflons. Arrivés à l’étang, nous prenons le GR de pays « tour du massif de Tabe » qui nous mène à un premier col où je paye un peu l’émulation et l’excitation éprouvées lors de l’ascension du Saint Barth’, puis au col de Cadène (1955 m). Il ne nous reste alors qu’à affronter la partie la moins agréable du parcours, la descente directe par les pistes de ski. L’avantage, c’est que c’est rapide, et pour une fois, cheminer dans la brume ne me gêne pas : elle nous cache le paysage déformé par l’homme !!!

Avant de retourner à la voiture, nous cherchons quelques cèpes dans les bois proches de la station… Je confirme que je ne suis pas douée pour ce genre de recherche, zéro, rien, nada, ce qui me donne l’impression d’avoir fait « tout ça » rien que pour finir ce que le brouillard avait commencé à faire au-dessus de l’étang d’Appy : nous tremper !

 

Je suis heureuse d'avoir à nouveau foulé ce sommet emblématique et d'avoir fait ce beau circuit... Je sais, faut être fou pour descendre "de l'autre côté" et du coup, devoir aller se retaper un col pour rejoindre le parking, mais bon...

Oui, mais bon...

 

1400 m D+

Carte IGN 1/25000 2148ET Ax les Thermes

 

D'autres récits dans le secteur:

Ma première au Saint-Barthélémy et au Soularac

Le Soularac et le Saint-Barth depuis Luzenac

Le Saint-Barth depuis Appy

 


 

Commentaires sur Le Saint-Barthélémy, au-dessus des nuages - Octobre 2012

 

 

Bonjour Murielle ,
Ton article est très sympa ! cheminer au dessus d'une mer de nuages procure au montagnard le délicieux plaisir d'être comme en apesanteur ...
La dernière fois que je suis monté au St Barthélemy ( sortie Cafma ) , du sommet on a aperçu un jogger qui montait en courant du col de Girabal . C'était François Delpech ( compagnon d'entrainement de C Labatut ) qui faisait son jogging dominical !
quelques échanges au sommet , puis il est reparti vers le Soularac

 

Posté par montcalm, il y a un mois | | Répondre

 

    •  

      Merci beaucoup... C'est vrai que c'est un réel plaisir d'assister à un tel spectacle. La chaleur du soleil nous fait oublier que l'on vient de cheminer dans le brouillard, quelle meilleure récompense (avec le panorama, bien sûr!)

       

      Posté par pyreneesmagiques, il y a un mois | | Répondre
  •  

    Fa-bu-leux !
    En randonnee il y a toujours l aspect : ce que je vais voir doit changer de ce que j apercois au quotidien . Et bien la c est plutot reussi !
    Je t envie une fois de plus lol
    Des fois on se met des barrieres tout seul en se disant : "non aujourd hui il y a trop de vent ou de nuage ou patati patata pour aller randonner" Et voici la preuve en image qu il ne faut pas toujours se poser trop de questions et foncer ! ( sans pour autant attaquer une ligne de crete avec une tram de 120 lol)
    Bravo a toi ! C est une belle lecon lol

     

    Posté par Anthony, il y a un mois | | Répondre
    •  

      Merci beaucoup Anthony,
      C'est vrai, si on veut, il y a toujours une bonne raison de ne pas aller randonner (ou courir), surtout si comme moi, on aime trainer au lit le matin!!!
      Comme quoi ça vaut quand même vraiment le coup de braver ces fichues prévisions météo pour voir comment c'est là-haut! Sans prendre de risque, évidemment... D'ailleurs, au départ, le sommet n'était pas prévu, nous devions aller au col pour basculer de l'autre côté, mais quand on a vu que le ciel était bleu un peu plus haut, on n'a pas pu résister! Ce qui nous fait apprécier encore plus la balade... Et le pire, c'est qu'une fois qu'on se retrouve au-dessus des nuages, on a encore moins que d'habitude envie de resdescendre!

 

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