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La montagne ca vous gagne!
28 avril 2012

Le Pech de Foix, le rocher de Batail et le Mont Fourcat

 

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Randonnées familiales en avril 2012

 

 

 

 

 

 

 

1/ Le Pech de Foix :

Il est des balades comme ça que l’on n’aurait pas du tout l’idée de faire, parce qu’elles semblent sans intérêt, pas assez élevées, pas assez loin, etc…

C’est vrai que si ce petit sommet surplombant la capitale ariégeoise ne se trouvait pas sur l’itinéraire du Sentier Cathare que j’ai fait en Mars, je n’y serais sans doute jamais allée. Or, il s’avère que non seulement, j’ai trouvé le site assez chouette, mais en plus, le dénivelé modeste (500 m) et la courte durée (2h30 aller retour environ) me permettront de tester les capacités de Solène, ma nièce de 14 ans venue passer quelques jours de vacances à la maison, et dont c’est la « première » rando dans la montagne pyrénéenne !

C’est donc vers 10h00 que Laurent, Manu, Solène et moi nous engageons dans les petites rues de Foix (370 m) en face de la gare, pour nous retrouver rapidement sur un beau sentier. Il fait chaud, heureusement le couvert forestier nous permet de profiter encore un peu de la fraîcheur. Mais cela ne va pas durer car le sentier se poursuit à flanc de montagne, côté vallée de l’Ariège. Je n’ai pas l’habitude d’avoir ce genre de vue, que je n’affectionne pas particulièrement, d’ailleurs, mais ça change un peu et je sais que dès que nous aurons viré vers la gauche, c’est un autre panorama qui s’offrira à notre regard.

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En effet, les montagnes font leur entrée dans le paysage : la Pique d’Endron et les sommets du Vicdessos, le Fourcat et le Saint-Barthélémy… Difficile d’identifier avec certitude les autres, car leur tête est enveloppée dans les nuages. En adolescente parfaite, Solène râle, demandant – et ce dès le début – quand ça arrête de monter ! Pourtant, lorsque nous parvenons aux ruines de Pech de Nau, elle s’imagine venir s’installer là, avec ses chevaux ! La magie opère…

Peu de temps après, nous sommes au Pech de Foix (860 m). Il fait beau, c’est joli ; il ne nous reste plus qu’à trouver le lieu idéal pour nous poser. Ca sera vite fait et après le pique-nique, Solène s’installe confortablement en mode bronzage, Laurent fait une petite sieste, tandis que Manu part tester son nouvel appareil photo, tentant désespérément de capturer un papillon virevoltant au-dessus des buissons tout proches.

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C’est une belle journée, je suis contente de voir que Solène a la pêche et qu’elle profite de l’instant.

Nous serions bien restés encore un peu, mais il nous faut prendre le chemin du retour, lequel sera vite fait… Dans deux jours, si la météo nous le permet, nous pourrons faire une autre balade, et accomplir le souhait de la miss.

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2/ Le rocher de Batail.

 

En effet, avant de venir ici, ladite miss avait une exigence particulière : faire une randonnée nous menant à une cabane pour y passer la nuit, et redescendre le lendemain matin de façon à arriver à la maison pour le repas de midi. A charge pour moi de réunir les conditions nécessaires : trouver une randonnée sans trop de dénivelé, qui ne soit pas trop en altitude pour éviter la neige encore très présente, mais offrant un joli panorama, et qui soit à la fois proche de la voiture et de la maison (pour le retour avant midi !).

Le lieu idéal me paraît évident : le Pech de Therme, avec les cabanes du col Mazel et de la Deveze. Seul hic : aucune des 2 n’offre de couchage. Qu’à cela ne tienne, je prends la tente ; cela nous permettra toutes les options : belle étoile, toile et/ou cabane, selon la météo et les envies de chacun.

C’est donc au col de Légrillou (938 m) que la balade commence pour Laurent, Solène, Manu et moi-même. La météo n’est pas au top, mais ça va quand même. La pente est raide dès le départ, alors bien sûr, l’ado râle ! Quand nous sortons du bois de Légrillou, le vent nous gifle méchamment. On ne s’attendait pas à ça et ça ne présage rien de bon pour la suite… Mais, bon, on devrait se retrouver rapidement à l’abri.

Au moment de quitter la piste pour monter au Col Mazel, je dis à Solène, pour l’encourager, et surtout parce que c'est vrai, que la cabane est toute proche. Je lui fais même voir sur la carte le peu de distance qui nous en sépare. Spontanément, elle me rétorque : « Euh, t’es sûre que là, c’est pas toi qui l’a dessinée sur la carte, ta cabane, pour me faire croire qu’elle est tout près ? », ce qui a pour effet de bien me faire rire !

Heureusement, elle s’aperçoit rapidement que je ne lui ai pas raconté de bêtises car le toit de la cabane apparaît dans le paysage.

Voilà ce que c’est de faire croire aux enfants que l’on est bientôt arrivés, quand on sait nous-mêmes qu’il reste du chemin à parcourir… Quand on leur dit la vérité, ils croient que c’est juste un leurre pour les faire avancer !

Le temps de rire encore de cette boutade et nous voilà à cette fameuse cabane (1354 m) où nous faisons une petite pause. Ici, nous sommes à l’abri du vent, c’est chouette.

Manu est enchanté et comme pour le remercier de trouver le site superbe, un gypaète barbu vient voler juste au-dessus de nous… C’est magique !

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Le temps de se remettre de ces « émotions » et nous partons vers la seconde cabane. Il y a encore un peu de neige en sous-bois, pas très gênant, mais en quantité suffisante quand même pour nous mouiller les pieds.

Nous arrivons à la Deveze (1514 m) pour l’heure du repas. La cabane est entourée d’un amas de neige ; il y en a plus qu’au mois de Mars…

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Mes compagnons découvrent notre demeure pour cette nuit. Effectivement, pas de lit. Au cas où, la table et les bancs devraient faire l’affaire.

Il ne fait pas chaud, chaud, mais cela ne nous décourage pas pour poursuivre la rando.

Après nous être débarrassés du « superflu » - tente, duvet, réchaud, etc… - c’est avec un sac allégé que nous partons vers la crête, via le col côté 1595 m. Plus nous avançons, plus il y a de vent, et la neige molle ralentit considérablement notre progression dans la seconde partie de l’ascension. Laurent, qui déteste ça, râle. Solène fatigue. Soudain, au détour d’un rocher, alors que nous sommes en plein effort, les sommets de la chaîne des Pyrénées Ariégeoises entrent en scène et on ne peut que rester admiratifs devant ce panorama qui se dévoile peu à peu. Irrésistiblement poussés par l’envie d’en voir plus, nous parvenons rapidement au col. C’est vraiment magnifique, époustouflant ! Le Valier, la Journalade, les 3 Seigneurs, et tant d’autres encore…

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Le Pech de Therme, à l’Ouest, est encore bien enneigé, j’ai peur que son ascension soit un peu galère, au vu de ce que nous venons de passer. L’objectif n’étant certainement pas de dégouter Solène, et Laurent non plus, car je sais qu’il n’aime pas la neige, et le côté Est étant complètement pelé, j’opte pour le plan B : cheminer sur la crête jusqu’au rocher de Batail, voire plus. L’idéal serait d’aller jusqu’au Picou ; cela nous permettrait de retourner à la cabane de la Deveze en faisant une boucle.

Pour le moment, nous montons la Sarrat de la Pelade (1701 m), sous un vent fort, mais c’est lorsque nous arrivons au col des Boutches (1659 m) qu’il se montre vraiment cinglant, et encore plus à l’intersection avec le sentier descendant vers Saurat (1642 m). C’est à peine si on tient debout. Laurent s’amuse même à faire le drapeau en s’accrochant au poteau indicateur. Courageusement, nous poursuivons tout de même jusqu’au rocher de Batail (1716 m). Solène est fatiguée, je pense qu’il sera difficile de la faire aller plus loin. Néanmoins, je ne lâche pas encore l’idée de revenir par le bas. Or, la corniche qui se trouve sur la crête entre la cabane et le col 1595 constitue un obstacle de taille pour ce retour… Je décide d’avancer un peu, pour voir s’il n’y a pas un passage. Je dépasse le Roc Mouché, mais je ne vois rien. Alors je fais ½ tour et lorsque j’ai rejoint Laurent, Solène et Manu, je leur propose de rebrousser chemin, ne voulant pas prendre le risque de faire la boucle et de nous retrouver coincés au niveau de cette corniche.

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C’est ainsi que nous retournons à la cabane, en prenant le flanc de la Sarrat de la Pelade pour éviter la neige. Laurent pense à ramasser du bois ; nous faisons de même.

Arrivés à la cabane, Manu et moi retournons chercher du bois, tandis que Solène fait un peu de ménage…

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La soirée passe, une soirée ordinaire dans une cabane à la montagne. Solène est super à l’aise, elle s’occupe du feu avec Laurent, on dirait qu’elle a fait ça toute sa vie et bien que ce soit sa première nuit en montagne, elle fait preuve d’une belle capacité d’adaptation… Le confort sommaire ne la rebute pas du tout.

Dehors, le vent souffle terriblement. Impossible de planter la tente ce soir… Après le repas, table et bancs se transformeront donc en lits !

Sans rechigner et le plus naturellement du monde, Solène s’installe dans son duvet, sur un banc. Une vraie bergère, cette petite. Laurent, davantage rompu aux nuits en montagne, prend le second banc, tandis que Manu décide de se coucher directement sur le sol, près de la cheminée, pour entretenir le feu. Je m’installe donc sur la table, mais, ouh la ! il ne va pas falloir que je bouge trop ! Ca craint autant pour moi que pour les ados…

Le vent souffle de plus en plus fort, on dirait que le toit va s’envoler. Je comprends mieux pourquoi la neige est venue s’accumuler tout autour de la cabane. Ca aurait dû être un indice révélateur !

Finalement, peut-être aurions-nous mieux fait de retourner à la cabane du col Mazel. Nous le saurons pour la prochaine fois !

 

Le lendemain matin, après une nuit ventée et un bon petit déj’, nous prenons le chemin du retour, qui ne devrait pas être long. Nous retraversons le bois sous la neige, ce qui nous vaut quelques glissades. Nouvel arrêt à la cabane du col Mazel, où Manu confirme qu’il aurait préféré passer la nuit ici : il trouve l’endroit plus joli et nous aurions eu plus de chance de surprendre des animaux au lever du jour… Moins un point pour moi, donc ! Snif…

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Le vent s’est bien calmé, nous nous reprenons juste quelques belles rafales après le col, comme à l’aller, qui s’éclipsent dès notre entrée dans le bois. Comme hier, le bruit lointain des tronçonneuses accompagne nos pas. Ca travaille dur dans le coin !

Rapidement, nous arrivons à la voiture. Comme promis, nous serons à la maison pour l’heure du repas.

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Encore un grand bravo à Solène qui a admirablement et courageusement passé sa première nuit en montagne, pas dans les meilleures conditions (neige, vent, banc…) et qui a été très à l’aise ! Je suis très fière d’elle !

 

3/ Le Fourcat:

 

Comme le Mont Fourcat (2001 m) est omniprésent dans le paysage, que c’est un sommet « facile » et qu’il n’y a pratiquement plus de neige dessus, c’est l’endroit choisi pour la dernière randonnée des Isariens, avant qu’ils ne regagnent la plaine.

Samedi matin, accompagnés de Fred l’Ariégeois, nous nous mettons donc en route, depuis le parking au-dessus de Croquié (1200 m), pour cette petite balade. Là encore, mais c’est plus par habitude, je pense, Solène râle, mais elle préfère quand même prendre les coupettes plutôt que la piste.

Tout va bien, mais voilà que le vent, et oui, ce satané vent s’invite dès que nous parvenons sur la crête. Que dis-je ? Ce n’est pas du vent, mais carrément une tempête ! A partir de ce moment, le niveau de la randonnée augmente, Solène est obligée de se tenir à son père, Laurent fait à nouveau le drapeau, et moi, je me mets à avoir mal à la cuisse gauche tant il faut résister à la force d’Eole…

Quand ça se calme, à la limite c’est encore pire, car alors on se laisse surprendre de façon plutôt violente lorsque les rafales réapparaissent.

Nous arrivons à la cabane du berger située  juste sous le sommet, bien soulagés de pouvoir nous mettre à l’abri. A l’abri du vent, certes, mais nom d’un chien, ce qu’il peut faire froid dans cette construction !

Plus ou moins frigorifiés selon les individus, nous prenons notre repas. Laurent, probablement poussé par l’envie de se réchauffer, s’amuse à déblayer l’entrée de la cabane, encombrée de neige.

Solène, cette fois, se plaint du confort : pas de télé, pas d’Internet, pas de radiateur, mais fort heureusement, il y a un miroir, et finalement, cela suffit à son bonheur… Elle peut ainsi vérifier si son maquillage a résisté au vent et se passer un coup de brosse dans les cheveux !!!

 

Le vent a raison des esprits les plus vaillants, et Manu renonce à aller au sommet. Solène choisit de ne pas contrarier son père et approuve sa décision. Fred et moi connaissons bien les lieux, donc cela nous importe peu d’y aller ou non. Seul Laurent, qui a déjà fait ce sommet lui aussi, est décidé à aller jusqu’au bout. Bravo, mon fils.

Mais les nuages qui s’accumulent juste au-dessus de nos têtes finissent de nous convaincre qu’il est inutile de nous engager. De là-haut, nous ne verrons rien, et après avoir été brutalisés par Eole, je crois que personne n’a envie de se retrouver dans les nuages. Alors nous prenons le chemin du retour. Les ados s’amusent, ça fait plaisir de voir qu’ils ont encore la pêche. Quelques rafales nous font chuter, Solène, Laurent et moi. C’est dire si le vent souffle…

 

Nous faisons une pause à l’orri (1577 m) et dès que nous atteignons la forêt, peu à peu, les ados, par un jeu de poursuite, prennent de l’avance sur nous. Nous croisons un randonneur un peu avant le parking, qui nous informe que « c’est le garçon qui est en tête ». Cet homme est passionnant : il grimpe au sommet du Fourcat pour aller jouer de la trompette. Dans le milieu montagnard, il est connu sous le nom de Dédé la trompette. Régulièrement, il gravit les cimes rien que pour le plaisir d’aller souffler dans son instrument. Il accepte avec plaisir de nous jouer quelques extraits. Là, dans la forêt, à froid, le son qui sort de son bugle est déjà puissant, alors j’imagine l’effet que cela doit faire au sommet d’une montagne. On en a des frissons.

Fred l’avait déjà vu, ou plutôt entendu, au Saint-Barthélémy. Avant de reprendre chacun notre route, Dédé nous demande de passer le bonjour à son ami Patrick, le gardien du refuge du Pinet, si jamais nous y allons avant lui… Quel personnage !

Rien que pour cette rencontre, ça valait le coup de monter au Fourcat aujourd’hui.

 

Bien sûr, lorsque nous arrivons à la voiture, les ados nous attendent… Ils commençaient à trouver le temps long. Ils ont bien sûr entendu le son du bugle, mais n’en éprouvent aucune émotion. Ah ces jeunes. A présent, la seule chose qui leur importe est d’aller prendre un verre au bar du coin… Bon c’est vrai que personne ne boude ce plaisir, hein !

Allez, on y va, alors !

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Voilà! Une semaine placée sous le signe du vent, mais comparé à la météo exécrable des 20 premiers jours d'Avril, on peut dire qu'on s'en sort quand même pas mal, puisque nous avons pu bouger tous les jours.

A bientôt dans les montagnes!

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