Cabane des Gardes - Rocher de Batail

… ou une rando 100 % neige en partant de la maison.

Ce samedi après-midi, après la première grosse chute de neige de la saison, Ben, Lilou, Lalou et moi partons du chalet - Saurat (700 m alt), motivés pour aller passer la nuit à la cabane des gardes. À peine franchi le seuil de la maison, je chausse les raquettes. Bon, je sais, j’ai un peu l’air couillon à traverser ainsi les rues détrempées du village, mais c’est tellement exceptionnel de pouvoir partir du chalet les pieds dans la neige que je décide de me la jouer « 100 % raquettes » ce week-end.

Nous montons, montons inlassablement par le Camp d'Arse puis la route du Relais, et chemin faisant, quand la lassitude, justement, me gagne, je me dis qu’il faut vraiment que je sois con pour marcher ainsi dans le froid, la neige, etc. rien que pour aller dormir dans une cabane où je sais que je ne dormirai pas, en plus, et tout ça…

… juste au-dessus de la maison ☺

Con, ou fidèle, loyale, dévouée à mon compagnon de HRP et autres périples ? Parce que, oui, Ben a le don de m’entraîner dans des trips avec nuitées en cabanes plus ou moins confortables !!! Et même si je dis « plus jamais », ben… je replonge !

Pour le coup, il se trouve que cette cabane est super confortable, mais bon, quand même, délaisser le confort du chalet qui se trouve à un battement d’aile de là, moi je dis… je suis tarée, définitivement !

La nuit tombe, ces longs kilomètres s’avalent tranquillement et quand nous arrivons à proximité de la cabane, Lilou sent une odeur de fumée… Mais non ! Serait-elle déjà occupée ? Nous n’allons pas tarder à le savoir…

En effet, quand nous arrivons, un petit groupe de randonneurs est déjà dans la place. Avantage : ils ont allumé le feu ; inconvénient : il va falloir se serrer ! Je ne pousse pas le bouchon jusqu’à proposer à mes compagnons de rando de rebrousser chemin.

Nous passons une bonne soirée et déjà je pense à la balade de demain et au côté insolite de cette boucle au départ de la maison.

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Quand nous nous levons dimanche matin, nous constatons avec bonheur que le soleil est de la partie. La cabane – vraiment jolie – entourée de grands sapins, la neige fraîche, le soleil qui fait scintiller les cristaux rendent le lieu magique et procurent une sensation de dépaysement total.

Objectif du jour : le rocher de Batail (1715 m). Par cet itinéraire, nous sommes seuls au monde pour atteindre le sommet habituellement très fréquenté.

Nous y sommes avant midi, alors après avoir poursuivi un court instant en crête, nous descendons en direction de Saurat. Évidemment, de ce côté, aucune trace. Nous y allons à vue, au départ plus ou moins sur le GR, avant de quitter celui-ci pour tenter de récupérer le hameau de Stables. Je dis tenter car nous ne sommes pas tous d’accord sur la localisation de tous ces hameaux sauratois. Heureusement, je suis allée courir plusieurs fois par-là et même si l’enneigement modifie le paysage, je sais à peu près quelle direction prendre. Nous nous retrouvons dans une clairière avec des granges en ruine, ce ne sont pas celles que je connais mais je ne suis pas inquiète… Pause repas, on profite encore du paysage – j’adore cette ambiance bucolique – et après avoir traversé la prairie, nous tombons sur un sentier, que nous n’avons plus qu’à suivre pour arriver à Stables et ensuite, directement à la porte du chalet.

Chalet qu’il faut réchauffer, ça caille là-dedans ! Vite, vite, faisons ronronner le poêle !

On est enchantés par cette petite balade, qui démontre s’il le fallait encore, qu’il n’est nul besoin de partir loin et haut pour se régaler. Il suffit parfois d’ouvrir la porte de la maison pour s’évader !

Dans le secteur :

Une nuit à la cabane de la Deveze (second récit)

Le rocher de Batail depuis le col de Legrillou

Un Mont Bazillac qui fait tourner la tête

Le cap de Carmil

Jeu de pistes en Barguilière (pech de Thermes)

Comments

[Pedrù]

De magnifiques images d'une belle sortie enneigée. Merci Murielle !