Eau
EAU
Le temps, le temps n’existe plus!
Il file pourtant, inexorablement
Comme Riufret, comme la Gardelle
Et puis aussi, comme Caraussans
Tantôt dévalant la pente
Dans un tumulte presqu’apaisant
Parfois plus lentement
Comme Soulcem, vallée charmante
À leur naissance, ces eaux sont calmes
Étendent surface lisse, reflets de l’alme
Invitent à la détente au prélassement
À la douceur des éléments
Rivage paisible propose une pause
Effort, soleil, anamorphose
S’accorder un moment de répit
Et ralentir encore l’infini
Arrête le temps, eau !
Il me semble que pensées
S’envolent vers les nuages
Et envisagent un trouble
Une histoire de peaux
Qui un jour se sont frôlées
Moment volé sans âge
Qui compte plus que double
De ces troubles qui restent longtemps
Qui vous font comme un tatouage
Qui par un souffle, des yeux, des bras aimants
Entrent dans votre cœur et votre âme volage
Peaux douces, grains attirés
Corps mêlés, peaux frissonnées
Monter, tourbillonner
Vivre la volupté, la sensualité
Tout n’est que vibration
Le corps, le cœur et l’onde
Alors rejoindre l’eau qui gronde
Peau tatouée d’émotions
Prendre une profonde inspiration
Emporter cette brûlure profonde
Sentir encore la caresse vagabonde
Et tomber en réanimation
JE COURS, JE M'ENVOLE!
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