GR 10 2011 de St-Lizier d'Ustou à Siguer...
... ou comment créer des souvenirs
Jour 1 : De Saint-Lizier d'Ustou à la cabane de Bazets.
Mardi 16 Août 2011.
Altitude la plus haute : 1650 mètres
Altitude la plus basse : 745 mètres
6h45 de marche.
Carte IGN 1/25000 2048OT Aulus les Bains
Cette année, pour des raisons pratiques, Eric, Océane, Laurent et moi faisons le GR10 dans le sens Ouest-Est. Le point d'arrivée de notre périple sera donc Siguer, comme l'an dernier.
La semaine commence bien : Laurent, qui devait arriver le 15 août, rate son avion... Du coup, cela change nos plans et c'est dès son aterrissage le lendemain matin à Toulouse que nous filons à Saint Lizier d'Ustou, sans même lui laisser une minute de répit. Oups, en finalisant la préparation de son sac à dos sur le parking, je m'aperçois que j'ai oublié 2 tee-shirt et une polaire. Bilan des courses : Laurent et moi avons 4 tee shirt et 1 polaire à nous partager pour la durée du voyage....
Nous arrivons à St-Lizier d'Ustou (745m) pour l'heure du repas, que nous prenons à l'ombre des arbres de la place. Sandwiches et bonne croustade à la myrtille...
Après le remplissage des Camel bag, nous voilà partis pour nos premiers pas sur le GR10 en pays Couserans.
Dès la sortie du village, nous attaquons la forêt. Tandis que le GR mène au gîte d'étape de Bidous, nous montons dans le bois de Fougas, bien à l'ombre. Il y a beaucoup de boue, ce qui rend le terrain glissant. Mais c'est à l'arrêt que je trouve le moyen de me prendre une gamelle. Alors que nous faisons une courte pause et que l'on discute tranquillement, boum, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, je me retrouve par terre, à plat ventre, le nez dans la boue. Incompréhensible! Vingt minutes à peine que nous sommes partis et je suis déjà toute sale. Mais... fou rire assuré!!! Mon attirance pour la gadoue est encore pire que ce que je pensais... Et avec le poids du sac, c'est pire que "d'habitude", je crois, car en plus d'avoir été littéralement plaquée au sol, j'ai bien du mal à me relever!
Après cet encart comique, nous poursuivons dans la pente bien ariégeoise qui nous ramène sur le GR10 vers 1050 mètres d'altitude. De là, nous arrivons au col de Fitte (1373m), le premier d'une longue série...
Première pause aussi, après 2 heures de grimpette, histoire de profiter au maximum du panorama qui s'offre à nous...
Tout d'abord, c'est le seigneur du Couserans qui impose sa lointaine silhouette : le majestueux Valier perce le paysage. A sa droite, à peine cachée derrière les nuages, Laurent et moi devinons la crête parcourue en Juin dernier avec le Lampau et le tuc de la Messe.
Puis vers le Sud, il y a le Certescans, la Pointe de Rabassère, le cirque de Cagateille, que je pense identifier, mais sans grande certitude, ne connaissant pas encore ces endroits.
Enfin, droit devant nous, se dresse la station de Guzet-neige et le village de Prat-Mataou.
Mais il nous faut sortir de notre contemplation : la route n'est pas terminée. Quoique l'endroit aurait été fort sympathique pour bivouaquer...
La chaleur est accablante, les pas d'Océane se font plus lents, ses jambes réclament des pauses, alors c'est doucement que nous enchaînons les cols...
Col du Picou de la Mire (1565m), col d'Escots (1618m) et entre les 2, le point le plus haut du jour est atteint : 1650 mètres.
Peu après le col d'Escots, après 4 heures de marche, Laurent, pour avoir voulu approcher de trop près une clotûre, se prend une belle chataîgne... Est-ce pour cela qu'il adopte la zen attitude, allongé dans l'herbe???
Sur une bonne partie du parcours, nous nous régalons de myrtilles et de succulentes framboises. La chaleur est toujours aussi écrasante, mais plus nous avançons, plus le temps se couvre. Après un joli cirque, nous prenons la direction du Nord, vers Aulus les Bains.
Nous passons à proximité de la cascade du Fouillet, mais réagissant trop tard, nous ratons le sentier y menant. Tant pis, nous ne faisons pas demi-tour. Heureusement, nous arrivons à la voir depuis le chemin.
A l'intersection GR10/ GR de pays (tour du val de Garbet), nous quittons le GR10 afin d'aller à la passerelle de Bazets (1150 m), lieu tout trouvé pour bivouaquer.
Comme la cabane qui se trouve à proximité est en bon état, nous décidons finalement de ne pas planter la tente et de passer ainsi notre première nuit dans les murs.
Les couchages sont en hauteur, et pour y accéder, et bien, on fait comme on peut... Un peu d'escalade en s'appuyant sur la cheminée et le tour est joué... Attention à la tête, toutefois!
Avant de s'installer, il faut aussi faire le ménage : c'est infesté de crottes de chauve-souris (vues!).
Et ce n'est pas terminé : à 4, on rentre tout juste! Va pas falloir trop bouger pendant la nuit!!!! Mais c'est cool...
Avant de se coucher, un décrassage s'impose et un bon repas aussi... Il est 19h45, la demi-journée a été longue!
Jour 2 : De la cabane de Bazets à Aulus les Bains.
Mercredi 17 Août 2011.
Altitude la plus haute : 1603 m
Altitude la plus basse : 785 m
6h30 de marche.
Cartes IGN 1/25000 :
--> 2048OT Aulus les Bains
--> 2148OT Vicdessos
--> 2047 ET La Bastide de Sérou-Massat
Après une nuit très chaude (vive le duvet en plumes!!! inadapté pour les nuits d'été et le radiateur que je suis!!!!!!!) et un bon petit déjeuner, nous sommes prêts pour le départ à 9h30.
Nous revenons sur nos pas d'hier soir pour récupérer le GR10 qui grimpe bien dans la forêt dès le départ. Ca c'est de la mise en jambe!
Quelques centaines de mètres plus loin, le chemin prend la direction du sud vers l'étang de Guzet (1459m) par lequel nous faisons un petit crochet. J'avais découvert cet endroit en mai dernier, avec ma cheville en vrac, sous la pluie. Et bien, vous savez quoi? Je l'ai trouvé plus joli sous la brume...
Ah oui, petit détail : la cabane de Guzet, notée en ruines sur la carte IGN (édition de l'année 2000) a été restaurée, est en très bon état et offre de bons couchages. C'est toujours bon à savoir...
Trois heures après notre départ, c'est à dire pile poil pour l'heure du repas, nous sommes à la passerelle d'Ars, lieu qui ravit les ados car ils vont pouvoir profiter pleinement de la fraîcheur de l'eau. C'est vrai qu'avec le soleil plus que chaud, ce n'est pas du luxe...
Il y a pas mal de monde, c'est un site très touristique et cela me surprend. Pas habituée à voir autant de monde en Ariège!!!
Et du monde, nous allons en croiser pendant un bon bout de temps, vu que nous nous dirigeons vers la cascade d'Ars (1485m), haut lieu touristique de la région (et ça se comprend), en passant au point le plus haut du jour (1603m), à proximité de la fontaine de Fontarech.
Avec une hauteur de 246 mètres en 3 étages successifs, la cascade d'Ars est réputée être l'une des plus belles des Pyrénées. Je veux bien le croire...
J'y étais venue en Mai, mais avec le soleil qu'il fait aujourd'hui, le site est encore plus admirable...
Après un bon arrêt photo et pour échapper au plus vite à la surpopulation, Eric, le burro catalan, se prend une gamelle dans la descente en voulant doubler un âne bâté. Il est 15h15. Un point partout chez les adultes en matière de chute.
Alors tranquillement, nous prenons comme hier la direction du Nord pour nous retrouver à Aulus où nous bivouaquons à proximité du pont de la Mouline (785m), à l'intersection GR10/Tour de pays.
Il est 16h, c'est encore tôt, mais la suite est raide et longue jusqu'au prochain bivouac possible. Nous préférons mettre les organismes au repos, d'autant plus que la chaleur est accablante.
De nouveau, les ados peuvent profiter de la fraîcheur du torrent (le Garbet); c'est pas plus mal comme ça.
Nous croisons encore quelques randonneurs, dont un qui fait probablement le GR10, accompagné de son chien portant une petite sacoche sur le dos.
Quinze jours après, je recroiserai d'ailleurs cet homme à Arles sur Tech. En effet, parti début juillet, il fait la traversée des Pyrénées en une fois avec son toutou.
Une fois notre bivouac installé, un berger allemand vient nous tenir compagnie un bon bout de temps, sans que nous puissions parvenir à nous en débarrasser. Dans le genre collant, on ne fait pas mieux!
Ensuite, ce sont des chevaux en cavale qui s'y mettent. Là, c'est sûr, on ne se sent pas seuls!!!! Mais qu'est ce qu'ils ont, tous ces animaux?
Enfin, la soirée s'annonce pas trop mal entre repos, repas et parties de cartes endiablées (j'en ai marre de toujours perdre au Uno, moi!).
Comme la précédente, la nuit sera très très chaude... Finalement, nous n'avons pas encore eu besoin de sortir polaires et vestes. C'est quand même assez extraordinaire!
Jour 3 : D'Aulus les Bains à Bassiès.
Jeudi 18 Août 2011
Altitude la plus haute : 1933 m
Altitude la plus basse : 745 m
9 heures de marche.
Cartes IGN 1/25000 :
--> 2047ET La Bastide de Sérou- Massat
--> 2148OT Vicdessos
Nous partons à 9h20 de notre lieu de bivouac, prêts à en découdre avec la pente ariégeoise. Aujourd'hui, grosse journée. Et le soleil est toujours aussi chaud...
Comme je le disais, nous attaquons de suite une belle montée dans la forêt filant tout droit vers l'Est et où il y a beaucoup moins de monde. Nous cheminons cependant avec deux jeunes qui nous doublent et que nous rattrapons régulièrement (lorsqu'ils font une pause).
Laurent est particulièrement en forme, il avance, comme à son habitude, mais d'habitude, justement, il nous attend et est toujours à vue. Ou bien je suis avec lui. Mais cette fois, je trouve que ça fait un bout de temps que je ne l'ai pas vu, j'espère toujours le voir assis, là, à nous attendre au détour d'un chemin, mais non, pas de Laurent. Alors je décide d'allonger le pas pour le rattraper. Cela me prendra environ une demi-heure. Le jeune homme se fait houspiller lorsque je le rejoins enfin... Nous ne sommes plus très loin de la D8f qu'il nous faut traverser, mais pour l'instant, nous attendons les catalans père et fille...
Encore un peu de chemin et nous faisons une petite pause en-cas à la Coumebière (1399m).
A partir de là, le paysage s'ouvre. Ca me fait penser aux Alpes. Une autoroute (si, si, en Ariège, c'est surprenant de trouver un tel sentier en lacets - oui, j'ai bien dit des lacets, et bien larges, en plus!) nous mène au port de Saleix (1794 m), frontière naturelle entre le Couserans où notre incursion aura finalement été de courte durée, et le Vicdessos.
Nous pourrions attaquer le repas vu qu'il est l'heure, mais nous préférons prendre juste un petit en-cas afin de ne pas être trop lourds pour grimper ce qui est donc la première pente du Vicdessos, là, droit devant nous...
Et lorsque nous sommes en haut (allez Océane, encore un petit effort) nous découvrons notre lieu de pique-nique : l'étang d'Alate. Dès que nous y parvenons, nous faisons un petit plongeon afin de nous rafraîchir...
Le temps se couvre, et c'est en plein repas que nous allons prendre les premières gouttes de pluie de la traversée. Deux petites averses de rien du tout....
Lorsque l'ondée est passée, nous reprenons notre route, direction le port de Bassiès (1933 m), point culminant du jour. Et oui, ça grimpe encore! Mais quelle vue lorsque l'on y arrive! La succession des étangs de Bassiès offre un paysage tout simplement magnifique. Et la vue du refuge (1658 m) ainsi que la promesse d'y prendre une bonne boisson fraîche donne des ailes à tout le monde.
Vite, vite, il fait soif! Mais... quelle heure est-il, au fait? 16 heures? Tiens, tiens, c'est l'heure du goûter, non? Les ados ne se font pas prier et en plus de la boisson, se régalent d'une bonne crêpe au chocolat, préparée par le sympathique gardien stagiaire du refuge. Celui-ci nous indique ensuite un lieu où se baigner, non loin du refuge, pourtant méconnu : un ensemble de vasques et de cascades où l'eau est "chaude" (en tous les cas, pas froide).
Quel pied, tout de même, ce GR10 2011 : après le succulent goûter, c'est thalasso en pleine montagne... Le rêve, quoi! Effectivement, l'eau est à bonne température, ce qui est très surprenant... On ne s'en lasse pas!
Mais les bains, ça creuse... Il semblerait que la magie des lieux opère et qu'il soit difficile de les quitter. Ou alors les ados prennent goût aux bonnes choses; c'est ainsi que nous nous retrouvons de nouveau au refuge devant crêpes et boissons...
Il est 18 heures. Soudain, le vent se lève, amenant des nuages sur tout le site. Vite, vite, il ne faut pas traîner pour trouver notre lieu de bivouac.
Notre idée étant de bivouaquer vers le dernier étang, nous reprenons notre chemin afin de ne pas y arriver trop tard. Nous avançons pour la première fois dans la brume, assez épaisse pour nous empêcher de voir la nature du terrain qui nous entoure... Alors nous nous arrêtons au premier endroit qui nous paraît assez correct pour planter la tente (1639 m).
En fait, c'est une tourbière... Mais bon, ça peut aller. Une fois le campement installé, on reste bien à l'abri sous la toile et on passe une très sympathique soirée.
Malgré l'humidité ambiante, j'aurai à nouveau très chaud la nuit...
Jour 4 : De Bassiès à Soulcem.
Vendredi 19 Août 2011.
Altitude la plus haute : 1639 m.
Altitude la plus basse : 1010 m.
Environ 9 heures de marche.
Carte IGN 1/25000 Vicdessos
Comme je suis réveillée très tôt, je sors faire un petit tour et en profite pour découvrir le lieu où nous nous sommes arrêtés. En fait, nous sommes au pied du barrage de l'étang Majeur, donc moins loin que ce que nous pensions. La nuit a chassé le mauvais temps et le soleil est à nouveau avec nous.
Le temps que tout le monde se lève, nous sommes sur le départ à 9h10. Nous quittons le site de Bassiès en longeant les derniers lacs et profitons encore un peu des lieux (dont un joli pont en pierres sèches) avant de plonger sec vers la vallée, dans la forêt du Montcalm (heureusement, la pente s'adoucit vers 1200 mètres).
Nous nous retrouvons sur une piste goudronnée, qui couvre un ancien aqueduc, jalonnée de rubalise, probablement pour le marathon du Montcalm, trail qui se déroule le week-end qui arrive. Que ce passage va sembler facile aux coureurs, me dis-je!!!
Cette piste en balcon est labellisée FFA (fédération française d'athlétisme) et le kilométrage est indiqué. Je pense à ma fille qui pourrait venir s'entraîner ici... Le revêtement est parfait et le cadre vraiment idyllique. Moi qui ne suis pourtant pas adepte du goudron, je me plais à apprécier cette partie du parcours.
Nous faisons une petite halte dans un hameau ("les Toutous"? je ne sais plus...) avant d'arriver à Marc (1010m). Il est midi. La chaleur est tellement accablante que nous ne nous arrêtons même pas. Nous n'avons qu'une hâte : quitter le goudron brûlant, et aussi le monde, pour nous mettre à l'ombre.
On trace jusqu'au Mounicou, où nous nous arrêtons au gîte afin de nous désaltérer. Pas de Madame Denjean dans les parages. Juste un portrait et quelques photos d'elle. C'est son fils qui est là, mais nous n'osons pas lui demander si cette courageuse dame qu'Eric et moi avions rencontrée en septembre 2007 est toujours de ce monde.
Nous repartons avec bières et jus de fruits dans le sac à dos, pensant que nous en aurons bien besoin. Tant pis s'il faut ensuite porter les bouteilles vides jusqu'à la fin du périple. Il fait trop soif avec cette chaleur.
Et nous sommes loin d'en avoir fini avec l'astre brûlant. En effet, nous décidons de quitter le GR10 et de faire une variante un peu plus" intéressante" par les étangs du Picot et le refuge de l'étang Fourcat.
Pour se faire, nous nous engageons sur la route menant à Soulcem.
Dès que cela est possible, c'est à dire dès que nous trouvons un endroit plat et surtout OMBRAGE au bord du torrent, nous nous arrêtons pour manger et faire une longue pause. Avec des températures aussi élevées, ça serait de l'inconscience de marcher. C'est ainsi que nous nous posons entre Carafa et le pla de l'isard. Le barrage de Soulcem nous impose sa silhouette au delà du ruisseau. Et dire qu'il va falloir grimper là-haut...
Les températures ne baissent pas, pourtant, il va bien falloir reprendre la route pour trouver notre lieu de bivouac...
La montée jusqu'à Soulcem va s'avérer être un véritable calvaire. Les nombreux lacets ne nous permettent que très rarement de nous protéger du soleil, si bien que le cocktail bitume+chaleur me font marcher à une cadence élevée, "pour en finir au plus vite". Laurent est devant, Eric et Océane derrière et les écarts se creusent, mais en plein cagnard, je renonce à les attendre.
Un fourgon va même s'arrêter à ma hauteur et ses occupants me proposent de me monter jusqu'à Soulcem. Je refuse et leur dis qu'ils auraient dû proposer cela à mes compagnons de voyage, plus bas. La femme me répond qu'ils n'ont vu personne. Bizarre... Le soleil joue des tours à tout le monde, il faut croire... Je pense à Océane qui aurait sans doute apprécié ce petit luxe! Dommage....
Quelques lacets plus loin, c'est la surprise : un 4*4 descend... Mais c'est Fred! Il est venu randonner dans le coin et rentre chez lui... Quel hasard de se retrouver là! Il s'arrête, nous discutons le temps qu'Eric et Océane nous rejoignent. Tandis qu'Océane trace, nous bavardons encore un peu.
Je suis vraiment contente de cette rencontre et après ce moment sympathique, nous avons récupéré un peu d'énergie pour terminer la route...
Laurent et Océane se sont posés dans un des derniers lacets; ils nous attendent tranquillement...
Une fois arrivés au niveau du barrage (1600 m), il ne nous reste plus qu'à trouver un lieu de bivouac, ce qui ne sera pas chose aisée...
Il y a bien un replat en contrebas du barrage, mais je crois que personne n'a envie de redescendre, ne serait-ce qu'une dizaine de mètres, ce que nous venons de monter... Ou est-ce l'idée de dormir au pied d'un immense mur retenant des millions de m3 d'eau qui nous rebute? En effet, on imagine la catastrophe si cet ouvrage venait à céder... Ca fait un peu froid dans le dos...
Alors nous nous engageons sur le sentier du Picot...
Nous sommes surpris de trouver encore le balisage rouge et blanc du GR. Pourtant, c'est sûr, nous avons quitté le GR10! En fait, nous sommes sur un GR transfrontalier; nous l'apprendrons le lendemain.
L'idéal serait de monter jusqu'aux orris du Picot, mais les organismes sont atteints et cela nous imposerait de nous prendre encore 400 mètres de dénivelé positif... Finalement, après environ 10 mn de marche, nous trouvons une placette en bordure de sentier, juste de quoi planter les deux tentes. Adjugé!
Encore une belle soirée et une belle nuit en perspective!
Jour 5 : De Soulcem au refuge de l'étang Fourcat.
Samedi 20 Août 2011.
Altitude la plus haute : 2725 m.
Altitude la plus basse: 1600 m.
9 heures de marche.
Carte IGN 1/25000 2148OT Vicdessos.
Ce matin donc, nous sommes à même le chemin, à la grande surprise des randonneurs. Lorsque nous levons le camp à 8h10, certains d'entre eux sont déjà passés depuis un bon bout de temps, tantôt chantant pour nous réveiller (le "j'aimerais tant qu'elle m'aime, Mad'moiselle Valérie" me restera dans la tête toute la journée... merci!) tantôt lançant un "chut" après leur étonnement de voir deux tentes plantées là... La situation est amusante...
Nous commençons une belle montée, heureusement à l'abri du soleil. Les orris du Picot (2000m) près desquels nous avions pensé bivouaquer sont vite atteints, mais il est vrai que nous sommes "frais". Y monter hier avec le chemin parcouru auparavant nous aurait probablement pris plus de temps.
Nous évoluons dans un très joli site parcouru par torrents et cascades; c'est magnifique!
Puis un nouveau paysage lacustre s'offre à notre regard. A chaque foulée, nous découvrons de nouvelles étendues d'eau.
La chaleur nous contraint à faire une grosse halte au dernier étang du Picot (2400m), d'autant plus que le mur qui se dresse devant nous et que nous allons devoir franchir est en plein soleil. Mieux vaut attendre... Trempette pour les ados, repas et repos avant d'attaquer la montagne et la difficulté de notre périple... Eric et moi cherchons du regard le passage... Nous avons vu sur la carte qu'il y avait deux passages délicats, et je sais que le rocher est équipé de mains courantes. Chouette!
Le temps passe... Il est temps de reprendre le chemin. Nous montons par la gauche de l'étang, que nous n'allons pas tarder à survoler. C'est génial! Un petit coucou aux pêcheurs, qui n'ont pas encore fait une seule touche pour le moment et nous bifurquons à gauche pour nous engager "dret dans le pentu".
Cet itinéraire tient ses promesses : c'est tout simplement grandiose! Nous trouvons des mains courantes à deux reprises, utiles peut-être en descente, en cas de pluie ou pour rassurer les moins aguerris... Pour nous, ça va! Les ados s'éclatent vraiment!!! Les adultes aussi, d'ailleurs... Un peu de fun et de technique, ça fait du bien... Ca casse un peu les quelques longueurs du GR10...
Bon, d'accord, les puristes diront que... mais ça va, quoi! Tant pis pour Artiès et Pradières que nous ne verrons pas; pour le moment, nous ne regrettons pas notre choix...
De là-haut, nous avons une belle vue sur le massif du Montcalm, le Valier, mais aussi le Saint-Barthélémy et l'étang d'Izourt.
Après avoir atteint le point culminant de la journée (2725m) il nous faut descendre avant de remonter et de découvrir enfin l'étang Fourcat. Mais où est le refuge?
En fait, ce n'était pas Fourcat. Le grand étang et le refuge se dévoilent seulement un peu plus bas. Les parois nous les cachaient depuis le haut. Quel MAGNIFIQUE. panorama!
Nous récupérons le GR10 et à partir de là, l'arrivée au refuge de l'étang Fourcat, le refuge gardé le plus haut d'Ariège (2445m) se fait très vite.
Alors ça, c'est fort... On a la berlue ou quoi? C'est bien un "bateau" dans l'étang? Il faut le voir pour le croire...
Il est 17h, nous espérons qu'il y aura encore des lits de libre au refuge car ce soir, nous aimerions dormir confortablement. Mais le site est fréquenté et il y a du monde!!! Tiens, juste quand nous arrivons, 2 petites gouttes tombent du ciel. Mais il n'y en aura guère plus...
Le très gentil gardien, Philippe, dit qu'il va bien réussir à nous trouver une petite place; chouette! Nous réservons aussi le repas. En attendant, et puisque nous sommes pour la seconde fois au refuge à l'heure du goûter, je vous le mets dans le mille, les ados se régalent d'une bonne petite crêpe!
Surprise! Jean-Pierre, un accompagnateur du CAF est là avec son épouse... Nous passons une bonne partie de la soirée avec eux.
Entre la douche et le repas, nous sortons un peu aux alentours. Il y a bien un canoë dans l'étang. Jean-Pierre nous apprend que c'est Philippe qui en fait régulièrement, "pour se défouler". Son épouse l'a même vu faire du VTT sur les crêtes tout à l'heure. Ca parait incroyable, mais puisqu'elle est un témoin oculaire, nous ne mettons pas en doute cet "exploit"! Ce gardien a l'air d'un sacré phénomène... Pourtant, avec le refuge qui affiche complet ce soir, on se demande comment il trouve encore le temps de se "défouler", comme il dit...
Nous n'aurons pas la chance de le voir évoluer sur les crêtes; en revanche, nous avons le bonheur d'y observer un isard.
De retour au refuge, des pêcheurs nous offrent l'apéritif. C'est super sympa. Une femme arrive avec sa fille. Elle râle parce que le gardien lui propose de passer la nuit en dortoir. Vous comprenez, ça ne se fait pas de faire dormir son ado avec des malotrus de randonneurs et pêcheurs. Pffffffffffff... Des comme ça, y'en a décidément partout!
Dommage pour elle. Nous, nous avons hérité d'une chambre de 6, déjà occupée par un couple. Si elle avait été moins ---, peut-être Eric et moi lui aurions cédé nos places...
Vers 19h15, Philippe nous invite à nous mettre à table. C'est l'heure du repas... Le repas, parlons-en, tiens! Quand on trimballe des ados dans la montagne depuis plusieurs jours avec des nouilles asiatiques et des soupes en poudre pour toute nourriture, on ignore le risque que l'on prend à les mettre devant un bon vrai repas...
Ils se servent plusieurs fois de la soupe aux vermicelles, soupe qu'ils auraient probablement moyennement appréciée à la maison. Forcément, à 2445 mètres d'altitude, elle a une toute autre saveur... Passe encore. Arrive le plat principal : boeuf-carottes-pruneaux-oignons accompagné de purée. Mmmmmmmmmmmm...
Les ados se servent une fois; leur appétit fait plaisir à voir. Ils se re-servent. Là, on commence à dire :"arrêtez, sinon, on va croire qu'on ne vous a pas nourris pendant 5 jours", mais avec Jean-Pierre, son épouse et un randonneur de Tarascon, on en rigole encore... Ils se re-re-servent et là, on ne rigole plus, car on se dit, nous, les parents, que nos compagnons de tablée vont sérieusement se poser des questions! On se demande aussi comment ils arrivent à ingurgiter tout cela!!! Philippe, quant à lui, est ravi : il déteste qu'il y ait des restes...
Etonnant, ils ont encore de la place pour le fromage et le dessert (crème ou compote). Heureusement qu'il ne faut pas redécoller maintenant; je crois que ça n'aurait pas été possible...
Après ce frugal repas, nous faisons une partie de tarot. Les pêcheurs de l'apéro, visiblement des "habitués", sont là aussi; ils dégustent de la gniole, mais cette fois, ne nous en proposent pas....
Voilà, il ne nous reste plus qu'à monter nous coucher, dans un bon vrai lit... Cela va reposer les organismes.
Je suis enchantée. Depuis le temps que je rêvais de découvrir ce lieu, et après une première tentative ratée en Mai dernier pour cause de blessure à la cheville, je ne suis pas déçue.
Je comprends que Jean-Pierre affectionne particulièrement cet endroit...
C'est sûr, je reviendrai!
Jour 6 : du refuge de l'étang Fourcat au col de Grail.
Dimanche 21 Août 2011.
Altitude la plus haute : 2445 m.
Altitude la plus basse: 1100 m.
10 heures de marche.
Carte IGN 1/25000 2148OT Vicdessos.
Curieusement, cette nuit, alors que nous avons dormi dans une chambre, j'ai eu froid....... Je marche à l'envers, moi, ou quoi?
Nous quittons les lieux à 8h40 après un bon petit-déjeuner et savons qu'une longue étape nous attend.
Parviendrons-nous à Siguer aujourd'hui?
Depuis le cairn au point 2431 m, nous voyons le petit étang Fourcat et le plongeon dans la vallée...
Un dernier regard en arrière et... au revoir le site du Fourcat!
Après 500 mètres de dénivelé négatifs avalés rapidement, nous arrivons aux orris de la Caudière (1942 m). Là, nous avons le choix entre le GR10 et le GR10a qui impose moins de dénivelé en flirtant toujours avec les 1900m.
Nous choisissons l'option descente directe à l'étang d'Izourt, peut-être pour effacer la frustration que j'avais eue de ne pouvoir parcourir ce sentier au mois de mai... Je repasse sans toutefois le reconnaître à l'endroit où je m'étais fait mal, où j'étais restée assise un bon moment, attendant que la douleur se calme, contemplant la montagne devant moi, en pleurs, me disant qu'elle me rejetait, qu'elle me disait : "rentre chez toi, retourne dans ta plaine".
Heureusement, les instants tels que ceux vécus sur ce GR font oublier ces petites baisses de régime...
Nous longeons l'étang d'Izourt, Laurent a des rêves de plongeon, et je peux enfin prendre des photos du site sous le soleil, depuis l'endroit où Fred et moi avions pris notre repas sous la pluie, en mai...
Le barrage (1647m), les bâtiments, un homme sur le pas de la porte qui nous dit bonjour... C'est bien beau d'être descendus jusque-là, mais à présent, il va nous falloir remonter... Oh, si peu! 140 mètres, ça va!
S'ensuit alors un trèèèèèèèèèèèès trèèèèèèèèèèèèès long chemin, un magnifique sentier en corniche, mais allez savoir pourquoi, il ne me plait pas du tout. Jamais on en voit la fin. Je crois que j'accuse une petite baisse de régime. Il faut dire que je n'en peux plus de cette chaleur qui nous accompagne depuis le début. Elle attaque les organismes, enfin, en tous les cas, le mien et m'empêche d'apprécier la balade... Alors quand je vois que nous sommes loin de parvenir à l'ombre, je me lasse... Je marche désormais au radar et je préfère ralentir mon allure, car, bien que le sentier ne présente pas vraiment de danger, je trébuche à plusieurs reprises vers la pente et me rattrape je ne sais pas comment. Prudence, prudence, donc!!!
Les enfants, quant à eux, tournent bien... Ils sentent qu'ils se rapprochent de la voiture et ça les motive...
A un moment, nous manquons de nous tromper en redescendant vers la vallée de Pradières par une coupette (variante du GR), erreur heureusement vite récupérée, au vu de la descente raide, alors que nous étions sensés rester à flanc.
Peu avant Goulier, nous nous arrêtons pour la pause du midi au refuge de Bertasque (1320m). Il est fermé à clé; nous ne comprenons pas bien pourquoi... Comme le refuge de Bassiès, il fait partie des "refuges Retrouvance". Renseignements pris à notre retour, nous apprenons que ces refuges (sauf ce
lui de Bassiès) appartiennent à l'ONF qui organise des séjours et réserve donc l'ouverture de ces bâtisses à ses groupes de randonneurs. On trouve ça quand même dommage.
Enfin, ils ont l'air de ressembler davantage à des petits hôtels qu'à des refuges. Pas vraiment l'idée que je me fais de la pratique de la montagne..........
Mais bon, il en faut pour tous les goûts! A part ça, le site est bien sympa et joliment aménagé pour venir pique-niquer en famille.
Nous traversons Goulier (1100m) "comme ça" avec l'espoir déçu d'y découvrir un petit bar, celui aussi de jeter le sac poubelle. Mais ni bar, ni container sur notre passage. Il y a bien un gîte, mais nous n'avons pas le courage de faire un petit détour pour aller nous y poser... C'est dire si nous sommes atteints!
Nous ne sommes plus très loin de Siguer, mais Océane est à bout, alors pour le moment, nous décidons d'avancer jusqu'au col de Grail. Après, nous verrons.
Au col de Risoul (1350m), nous faisons une nouvelle pause à l'ombre. La silhouette de la Pique d'Endron se dessine dans le paysage et je me dis qu'à partir d'Izourt, j'aurais largement préféré faire une autre infidélité au GR10 et passer par ce pic, pour ensuite récupérer Goulier, voire le col de Grail, plutôt que de prendre ce ----- de sentier en corniche!!!
Allez, assez râlé, nous poursuivons notre chemin jusqu'au col d'Esquerus (1467m), et enfin le col de Grail.
Tout en cheminant, j'ai pris la décision de bivouaquer à ce col. Il est tard, si nous terminons le périple aujourd'hui, nous estimons l'heure de notre arrivée à Siguer entre 21h et 22h, c'est à dire dans l'obscurité. C'est possible, évidemment, mais Océane est épuisée, nous sommes nous aussi fatigués; dans la précipitation et le relâchement, le manque de visibilité, aussi, c'est le meilleur moyen de se blesser. Mieux vaut passer une bonne dernière nuit en montagne et terminer tranquillement demain.
Nous arrivons au col de Grail (1485 m) à 18h50. Le refuge forestier indiqué sur la carte s'avère être lui aussi un refuge-hôtel Retrouvance. Exactement le même que celui de Bertasque. Fermé également, bien sûr.
Le site est encore mieux aménagé que le précédent. Nous y plantons la tente pour notre dernière nuit de ce GR10 2011, avec déjà une pointe de nostalgie (du moins, pour moi). La semaine est passée super vite...
Comme d'habitude, nous faisons quelques parties indiablées de Uno. Je râle car depuis le début, je n'ai pas encore gagné une seule fois; j'ai même presque tout le temps perdu. Et là, la dernière soirée, le miracle se produit. Juste après avoir écrit en guise de compte-rendu de la journée : "j'en ai marre de perdre au UNO", je gagne, à 21h10 précisément! Enfin! j'vous raconte pas la joie.......
Après cette victoire, nous filons tous au dodo pour notre dernière nuit dans la montagne.
Jour 7 : col de Grail - Siguer.
Lundi 22 Août 2011.
Altitude la plus haute : 1549 m.
Altitude la plus basse: 740 m.
1h20 de marche.
Carte IGN 1/25000 2148OT Vicdessos.
Nous nous levons tranquillement et quittons les lieux à 10h40. Avant la descente vers Siguer, il nous reste un col à franchir, le col de Lercoul (1549 m). Nous ne le sentons même pas passer. Les enfants sont en canne; ils nous demandent si nous serons arrivés à midi (nous leur avons promis une bonne pizza), ce dont nous doutons fort...
A Lercoul (1100m), la fontaine est asséchée. A deux reprises, des personnes nous proposent gentiment de remplir nos gourdes chez eux, mais ce n'est pas nécessaire. Nous les remercions et leur expliquons que nous avons fait le plein au col de Grail et que notre périple s'arrête à Siguer.
Le site est bien sympathique et nous profitons 5 mn de la quiétude des lieux avant de reprendre la route. Au final, nous sommes heureux d'avoir fait le GR en sens inverse car on se souvient que l'an dernier, depuis Siguer, ou plutôt Gestiès, on avait regardé en direction de Lercoul en se disant : "oh la la, l'année prochaine, il va falloir monter tout ça!!!". Et bien non, nous le descendons, hihi!
Avant de partir, un petit clin d'oeil à Louis avec la photo de cette sculpture d'un coq de bruyère.
A présent, ce sont les enfants qui mènent la cadence. Ils sont devant et plus rien ne semble pouvoir les arrêter. Alors que nous pensions mettre entre 2 et 3 heures pour rallier l'arrivée, à midi pile, Laurent et Océane sont à la voiture, tandis qu'Eric et moi entrons dans Siguer (740m) au son des cloches.
Partis du parking de l'église de Saint-Lizier d'Ustou la semaine dernière, notre périple se termine aujourd'hui sur le parking de l'église de Siguer.
A 13h00, nous avons entre les mains des pizzas salées et sucrées commandées à Tarascon, que nous allons déguster sans plus tarder à Saurat.
Ainsi se termine cette semaine d'itinérance en montagne...
Allez, comme c'est toujours difficile de terminer, voici encore quelques photos :
Laurent qui fait le singe...
Sont pas beaux, les ados?
Guzet
L'étang de Guzet
La cascade d'Ars
Panorama en montant au Port de Saleix
L'étang d'Alate
Bassiès
Vestige à l'étang majeur de Bassiès
Un des étangs du Picot (?)
L'un des étangs du Picot
Panoramas depuis le dessus du Picot
Le grand étang Fourcat
L'étang d'Izourt
Une partie de la belle corniche...
Que pourrai-je ajouter à l'issue de cette semaine passée en montagne, et de cette journée et demie passée à rédiger le compte-rendu?
Encore une fois, je suis heureuse d'avoir partagé ces instants magiques. Je suis heureuse que Laurent ait participé pour la seconde fois au périple.
Cette portion de GR10 est très riche en eau (étangs, torrents, cascades), ce qui non seulement, magnifie le paysage, mais a aussi permis de nous rafraîchir régulièrement, parce qu'avec la chaleur qu'il a fait (36° annoncés à St-Girons le 19 août), sans toute cette eau, nous aurions vraiment souffert.
Au final, nous n'avons pas eu besoin des polaires ou autres vestes ou alors très ponctuellement, et c'est tant mieux, vu que j'avais oublié la moitié des vêtements!!!
Avec ce GR10, on a parfois le sentiment de faire beaucoup de kilomètres sans toutefois couvrir une grande surface; monter, descendre, monter, descendre... mais il nous permet quand même de découvrir des sites forts sympathiques, de faire de belles rencontres, aussi.
Cependant, je dois avouer que la partie qui m'a le plus plu reste les Picots-Fourcat, c'est à dire la portion hors GR10 (!) ce qui me conforte dans l'idée que la traversée HRP me conviendrait davantage...
Merci à Eric et Océane de nous avoir fait partager à Laurent et moi un petit bout de leur projet.
Merci à Laurent d'avoir eu la pêche et le sourire durant toute la traversée.
Merci à la montagne de nous avoir accueillis et de nous avoir gravé plein de belles images dans la tête et le coeur.