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La montagne ca vous gagne!
5 août 2012

Le roc blanc en 2 actes juin et juillet 2012

On a tous une histoire (au moins) de sommet, comme ça, qui semble refuser qu'on les gravisse. Je crois bien qu'en ce qui me concerne, le Roc Blanc (2542 m) fait partie de ceux-là.

 

En ce dernier jour de Juin, Laurent, Fred et moi prenons la route en direction de la vallée d'Orgeix, jusqu'au parking de Fanguil. Premier objectif du jour : l'étang de Baxouillade ( 1900 m). Balade dans un charmant endroit, lieu idéal de pique-nique après 800 m d'ascension facile.

 

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Il fait bon, et malgré la fraîcheur de l'eau, Laurent n'hésite pas à faire trempette...

 

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Après cette agréable pause, Fred et moi poursuivons notre chemin vers le célèbre sommet du Donezan. Sans carte. Sans aucune certitude quant à l'itinéraire... Mais bon, ça ne semble pas si compliqué! Il y a un sentier balisé qui monte au second étang de Baxouillade (2088 m), puis au col de Barbouillère (2276 m). Et c'est un peu plus loin que ça se complique. D'après le souvenir de Fred, au col, il ne faut pas basculer de l'autre côté, mais prendre à flanc, vers la droite et c'est un peu avant d'arriver au col suivant que tout s'embrouille. On prend la trace qui se profile devant nous, vers ce col, donc, mais ça ne semble pas être la bonne. Demi-tour. On s'engage dans la pente, mais ça n'a pas l'air bon non plus. Souvenir bien trop vague de Fred.

Laurent est resté à l'étang; il est "grand" mais je n'ai pas envie de l'y laisser seul trop longtemps. Alors, si proches du sommet, ça c'est une certitude, même si on ne sait pas OU il est, je décide de rebrousser chemin. Ca sera pour une autre fois.

 

Le temps se couvre, les nuages provenant de la vallée montent doucement mais sûrement et commencent à arriver sur l'étang. On profite encore un peu de la beauté des lieux avant de retourner à la voiture. La cime du Roc Blanc aura gardé son secret pour cette fois.

 

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Deux semaines plus tard, c'est par le Laurenti que nous approchons le seigneur du Donezan.

 

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La promesse d'une randonnée familiale dans un cadre exceptionnel a éveillé la curiosité et l'intérêt de mon frère Manu. Quel autre endroit rêvé pour amener sa petite famille bivouaquer en montagne? Et puis, il faut fuir les lieux de passage du Tour de France... En ce week-end du 14 Juillet, de nombreuses routes sont fermées en Ariège et tandis que certains vont s'amuser à balancer des clous sur la route du col de Péguère, nous préférons aller profiter de la splendeur de la montagne.

C'est donc parti pour une virée dans ce tout petit coin de paradis niché à l'extrême Est du département. La météo n'est pas au top, mais cela ne nous décourage pas; enfin, pas encore!

Après Ax-les-Thermes, plus on monte vers le col de Pailhères (2001 m), plus le temps se dégrade, et nous finissons par nous retrouver dans les nuages. Température au col : 7°C. Pire qu'en hiver! Je ne sais pas ce que Manu et Christine sont en train de penser, bien au chaud dans leur voiture qui suit la nôtre, mais ce temps ne donne qu'une envie : faire demi-tour et rentrer bien au chaud à la maison...

Heureusement, une bonne dose d'espoir nous permet de poursuivre la route. Vers Mijanès, c'est un peu mieux, mais quand on arrive au refuge forestier du Laurenti (1616 m), point de départ de la randonnée, même si on n'est plus dans les nuages (mais ils ne sont pas loin!) la température est plutôt basse... Du coup, on décide de s'installer dans ce très sympathique logis afin d'y passer la nuit. Je suis dégoutée d'avoir fait ce long trajet en voiture pour n'offrir à ma famille que froid et brume. Quel souvenir mes nièces garderont-elles de la montagne, surtout Solène, qui a déjà subi les affres de la météo en Avril dernier?

http://la-montagne-ca-vous-gagne.over-blog.com/pages/vacances-de-paques-en-famille-8297759.html

C'est donc "ça", les Pyrénées?

Je suis d'autant plus désamparée qu'il me semble que c'est la première fois qu'il fait un temps aussi moche au cours d'une de mes sorties...

 

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On a déjà installé - mais pas déballé - les sacs dans le refuge quand le soleil nous fait un petit clin d'oeil. Manu, pas décidé du tout à dormir entre quatre murs cette nuit, profite de l'occasion - trop belle, si éphémère soit-elle - pour ré-endosser le sac et inviter tout le monde à en faire autant. On est venu ici pour découvrir le petit Québec ariégeois et y dormir, oui ou non? Alors go!

Dans la pente, mes réflexions m'amènent à penser que l'on doit probablement cette appellation du site autant à son climat qu'à son paysage!

La montée se fait tranquillement, Laurent et Solène devant, Morgan derrière, avec le sourire d'une adolescente super heureuse de passer un week-end en montagne!!!

Remarque, adopter son rythme nous permet de ne pas trop nous fatiguer dans ces 300 mètres de D+ (quoique...)

 

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Nous avons la chance de monter avec une météo clémente, il fait même chaud, mais cela ne va pas durer. Un vent de fou nous accueille pour notre arrivée à l'étang du Laurenti ( 1936 m), c'est horrible! Le temps de longer la berge pour trouver un emplacement et c'est la brume qui nous envahit à nouveau. Grrrrrrrr

Solène et Morgan sont gelées, et tout le monde l'est, d'ailleurs, alors on se dépêche d'installer le bivouac afin que les d'jeuns se mettent à l'abri du vent.

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Plus tard, Christine et moi avons pour mission d'allumer le feu, tandis que Fred et Manu vont chercher du bois. Eole est si déchaîné que malgré toutes nos tentatives, on ne parvient pas à obtenir la moindre petite flamme... Re-grrrr.

Quand les garçons reviennent, ils prennent la relève avec succès! Ouf...

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Ils retournent chercher du bois; pendant ce temps, Christine et moi veillons bien à ce que le feu ne s'éteigne pas en l'alimentant avec tout ce qui se trouve à notre portée, c'est à dire pas grand-chose : pommes de pin et branches mortes des pins à crochet. Hors de question de prélever des branches vertes sur les arbres. C'est d'ailleurs ce qui m'a choquée en arrivant sur le site : la surfréquentation fait que les pins sont tous emputés d'au moins une de leurs branches. Y'a rien à faire, ça me fait mal aux tripes! Si encore on fait ça pour une question de "survie", je dis pas, mais là, c'est loin d'être le cas.

Bref...

Quand tout le monde est réuni, on prend un bon apéro, histoire de nous réchauffer. Les vaches, très proches de nous, ne nous perturbent pas plus que ça. Plus tard, elles s'en iront passer la nuit ailleurs.

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Quant à nous, après une bonne petite grillade, nous ne tardons pas à aller nous emmitoufler dans nos duvets, prêts à passer une nuit fraîche.

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Le lendemain matin, nous constatons avec joie que la météo est plus clémente.

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Nous décidons, après un bon petit bout de temps, de partir à l'assaut du Roc Blanc, Manu, Christine, Fred et moi, tandis que les trois ados restent au bivouac. Temps de réflexion trop long, probablement, car si le soleil nous accompagne jusqu'à la montée au col de Laurenti, nous allons terminer l'ascension dans les nuages.

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 Nous faisons toute la crête jusqu'au sommet sans rien voir. Et bien sûr, rideau gris sur le panorama. Cette fois, la cime du Roc Blanc (2542 m) est atteinte, mais sans aucune visibilité! 

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C'est pas de bol, car avant, il faisait beau et au cours de la descente, la montagne se dévoile complètement. Insolente ou pudique qui accepte de montrer ses atouts de loin, mais qui s'enroule dans un voile dès qu'on foule sa roche... Qu'à cela ne tienne, il faudra revenir un jour où la belle aura décidé de ne pas jouer à cache cache avec les nuages... et surtout où elle voudra bien nous ouvrir le rideau sur la scène du paysage alentour...28

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Nous sommes de retour au bivouac un peu tardivement pour l'heure du repas, mais nos enfants nous ont quand même attendus. A peine celui-ci terminé, nous recevons la visite de deux gendarmes en vadrouille, venus faire de la prévention anti-feu. A cette heure, ils sont sûrs de ne trouver aucun feu allumé!!! Mais je comprends et cautionne même tout à fait leur démarche puisqu'elle va dans le sens de ma pensée : trop de feux détériorent le site à cause des nombreuses branches coupées sur les pins!

Ils repartent comme ils sont venus  et nous ne tardons pas à leur emboîter le pas.

Tranquillement, nous redescendons avec, comme à l'aller, Solène et Laurent devant... Quand nous arrivons au parking, ils sont en train de s'amuser au bord du torrent.

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Bah, sur le coup, la météo m'a un peu fait râler, mais je pense que cette randonnée restera quand même un bon souvenir... Je l'espère en tous les cas!

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D'autres randonnées dans le secteur :

Le Tarbesou mars 2011 (récit n°5)

Le Tarbesou janvier 2013

Le Roc Blanc acte 3

Le Roc Blanc acte 4

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