Le Pic du Port ou pic de Font Blanca Octobre 2013
Voilà un moment que je l’avais en ligne de mire, ce haut sommet frontalier entre Ariège et Andorre. J’m’étais même dit qu’il devait tout naturellement venir se greffer sur la liste des « longues bambées ariégeoises et au-delà » après la Coma Pedrosa et le Serrere.
Oui, mais une fois n’est pas coutume, et pour une raison déterminée, je vais tricher un peu et faire ce sommet par son versant andorran. Bon, disons que c’est une découverte et que ça ne remet nullement en question mon projet d’ascension par la France (projet réalisé en Octobre 2019).
De bon matin, avec Louis, nous partons donc au pays de l’or blanc et du commerce… A Canillo, nous quittons l’axe principal de la principauté pour nous rendre à Ordino, via le col éponyme, puis à El Serrat. A la sortie de ce village, nous quittons la direction d’Arcalis pour prendre une petite route à droite, à l’issue de laquelle se trouve un grand parking, un bâtiment d’accueil du parc naturel du val de Sorteny (où y’a même la météo qui est affichée, c’est dingue !) et un panneau d’information situé au point de départ de la rando.
Nous sommes à 1780 m, presqu’un record d’altitude de départ…
Tranquillement, nous remontons la vallée du Rialb, sous un ciel un peu couvert.
Rapidement, nous parvenons au beau refuge de Rialb,
puis à l’intersection portella de Rialb/portella de Siguer, où le pic de Font Blanca se montre déjà.
Nous changeons de direction, ça monte un peu plus sec dans des pentes herbeuses, il fait chaud et déjà, la Portella de Rialb (2508 m) attire nos pas.
Le vent souffle, on ne traîne pas et poursuivons notre route vers le sommet. A 2700 m environ, le pic de l’Albeille et le Tristagne crèvent le paysage.
La crête frontière France/Andorre et plus loin derrière, celle France/Espagne se font voir également.
On n’a pas l’habitude de les observer depuis ce côté, du coup, ce n’est pas facile d’identifier les sommets.
2h45 après notre départ, soit à 11h30 à peine, nous sommes au sommet du Font Blanca ou pic du Port (2903 m).
Quel magnifique belvédère !
Vers la France, l’étang du Rouch, tout proche, et celui de Gnioure, au loin.
A leur droite, les étangs de Llassies
Au NO, les étangs de l’Albeille, et peut-être le pic Picot, et le massif de Bassies
Légèrement au-dessus, les étangs de la Goueille et le Tristagne
Puis, le pic de l’Albeille, la Soucarrane et la Maladeta
Le Bassies et le Valier
Le massif de la Maladeta
Toujours au sommet
On voit aussi le Saint-Barth,
Le bel étang Blaou et le Thoumasset,
le Tristagne et le massif de l’Estats,
la Maladeta, l’Estats, le pic de l’étang Fourcat et le Tristagne...
Zoom sur le massif de l’Estats
Il fait tellement bon, malgré un léger souffle de vent, que nous nous délectons du paysage une heure durant. C’est tellement beau, tellement étendu et diversifié à la fois…
Quand on voit tous les étangs côté français, on ne peut que regretter qu’il n’en soit pas de même côté andorran. Ca manque un peu. Mais ça me donne encore plus envie de le faire par la France, version longue, voire très longue si on envisage de rester en admiration près de ces innombrables étendues d’eau (un clic ici)…
Nous retournons jusqu’à la Porteille de Rialb
avec dans notre dos le Pic de Font Blanca
et son voisin le pic d’Arial...
Serait-ce le Carlit (tout au fond) ?
Au col, nous improvisons la suite du parcours et partons à l’assaut du pic de Besali (2639 m).
On jette toujours un œil sur le pic de Font Blanca,
puis sur le Serrere, la Cabaneta et l’Estanyo...
...et sur ???
Le pic de Besali est rapidement atteint.
Il ne nous reste plus qu’à attaquer la descente. On suit la crête, Louis pense que pour préserver sa cheville convalescente, il vaut mieux récupérer le sentier de la Coma de Varilles (à droite) or, allez savoir pourquoi, on finit dans la pente à gauche (versant sud du pic de Besali), pour aller chercher le sentier menant au refuge de Besali. Après cette petite descente sportive, rejoindre le refuge de Besali – qui est plutôt une cabane de berger - est un jeu d’enfant.
Le berger est un rêveur, c’est rigolo…
On a une belle vue sur le Serrere, la Cabaneta et l’Estanyo...
A 16h08, nous sommes de retour au parking. Il ne nous reste plus qu’à installer le bivouac et profiter de la beauté du site.
Une boucle d’une durée de 7h22 avec les pauses, dont 2h45 pour atteindre le sommet. 12,5 km – la vallée n’est pas si longue que ce que l’on avait imaginé – 1300 m D+ environ.
Carte 1/50000 n°21 Andorra – Cadi.
Carte 1/25000 2148OT Vicdessos
Aucun problème d’orientation… Itinéraire balisé du début à la fin.
En août 2015, depuis le pont del Castellar
Et 6 ans après, un rêve qui se réalise, le pic de la Font Blanca ou pic du Port depuis la France (parking du Bouychet - Siguer)