Le Casamanya Extrem 20 juin 2015
Bon, dimanche dernier, puisque en redescendant du pic de Casamanya, nous avions perdu la sente devant nous ramener à Ordino, pour la retrouver vers 1800 m et constater qu'elle était bien tracée, je m'étais dit que je reviendrai faire le chemin à l'envers, afin de voir ce que nous avions raté...
Six jours après, me revoilà donc dans le secteur, en mode "vertical race". En effet, ayant constaté que le parcours emprunté par ce kilomètre vertical est quasiment le même que la descente à moitié ratée du week-end dernier, et que je me sens en canne, c'est l'occasion rêvée d'aller voir ça de plus près ;-)
Samedi, 9 heures, je suis à Ordino, prête à aller récupérer mon dossard. C'est la seconde fois que je m'aligne sur un kilomètre vertical, et comme la première fois, je me sens un peu étrangère à tout ceci... Déjà, mon nom fait tâche dans la liste des inscrits, qui ne comporte que deux autres patronymes français. Me voilà rebaptisée " Mouriel". Ensuite, je sais bien que je ne peux pas rivaliser avec tous ces coureurs qui comme moi, prendront le départ dans une heure, alors je n'ai aucune pression (de toutes façons, je ne me mets jamais la pression, seul le plaisir compte). J'attends que sonnent les 10 coups de la vieille église du village pour partir, et puis c'est tout.
Je sais qu'ils vont tous partir comme des fous - j'ai visionné la vidéo de l'an dernier - alors bien sûr, je m'essouffle très vite et vu le profil de la course, y'aura pas trop d'endroits pour récupérer!!!! C'est dur, mais je me sens malgré tout en forme.
Après un peu plus de 500 mètres de D+, qui m'ont paru longs et pas trop raides, nous parvenons à la cabane et au premier ravitaillement en eau. Un tiers du parcours effectué, et je vais découvrir la suite du sentier, qui doit faciliter le parcours par rapport à ce que j'ai vécu dimanche dernier. Effectivement, il est très agréable! Second ravito en eau, reste 500 mètres à parcourir, et là, plus de sentier (existe-t'il seulement?); il faut grimper droit dans la pente herbeuse; en principe je n'aime pas trop ça, mais c'est là que je rattrape ceux qui m'avaient distancée et laissée seule plus bas. Ils sont un peu au bout du rouleau, tandis que moi, je grimpe, grimpe, grimpe, et c'est à mon tour de mettre de la distance entre eux et moi. A 160 mètres environ du sommet, l'herbe cède la place à la caillasse, et on traverse juste avant le sommet un petit névé, juste pour le fun, où des marches ont été taillées (pour des grandes jambes, ça vaut réclamation!!!!). Quelques pas encore et j'irai faire tinter la cloche qui signale l'arrêt du chrono.
1h42, je suis contente; j'aurais pu faire mieux, mais bon, on dit toujours ça quand c'est fini! Je pète la forme, je n'ai pas senti le dénivelé dans mes jambes, pas du tout, même. Bref, ja'i adoré! Je traîne un peu au sommet, histoire de profiter du panorama et regarder les derniers coureurs arriver, ainsi que les jeunes qui, eux, sont partis du Coll d'Ordino. Ils arrivent à bout de souffle, poussée par leurs parents ou coach. Mon avis sur la chose est toujours partagé...
Je descends tranquillement au coll d'Ordino où un dernier ravitaillement nous attend, puis un peu plus tard, le repas. Chouette endroit pour se poser et profiter un max du lieu et du soleil...
J'hésite à prendre le plat principal, ça me semble être bien huileux... Ce que j'avais pris au loin pour de la paella (et une paella d'après course ne m'avait pas laissé un bon souvenir) est en fait un plat de riz de montagne succulent avec de petits morceaux de boeuf exquis et fondants à souhait. Méfiante, je n'en avais demandé qu'un peu... Du coup, je suis allée chercher du rab, ce qui a bien fait rire le cuistot... et a aussi alourdi mon estomac!!! Ah, la gourmande ;-)
Je digère un peu (il y avait aussi de la salade, de la charcuterie, du fromage - carrément du camembert -, du gâteau au chocolat et une tarte aux pommes) avant d'entreprendre la descente vers Ordino, via le GR11. Hors de question de prendre une navette pour redescendre au village, il fait si beau que je veux prolonger au maximum le plaisir d'être en pleine nature! Et puis même!
Ca peut paraître frustrant, un kilomètre vertical (enfin, aujourd'hui, c'était même plus que ça), car ça va vite, mais c'est tellement appréciable de se dire qu'on peut profiter de la descente et prendre tout son temps après le sommet franchi qu'en fait, il n'en est rien!
J'ai adoré cette journée!
Merci à l'organisation irréprochable et à tous les bénévoles qui ont permis que cette journée soit une réussite!
Mes virées au Casamanya
Le kilomètre vertical Vallnord Arinsal
5 à 5,5 km, 1440 m D+ 1h42