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La montagne ca vous gagne!
8 janvier 2012

Pic des Planes et pic de Cabanatous (massif de Bassies)

 

le massif du montcalm

Le massif du Montcalm

Samedi. Nous partons du parking de la Massada situé dans l’épingle sur la D8 entre Auzat et Marc (850 m d’altitude) vers 10h25. Il fait -1°C.

01 fred

 

Après une petite heure de progression dans la forêt, nous nous retrouvons à l’intersection du GR10 et je connais désormais le chemin, pour l’avoir emprunté en sens inverse en Août dernier. Curieux, dans mon compte-rendu, j’avais écrit que tout de suite après le dernier étang de Bassies (l’étang d’Escalès) et le petit pont en pierre sèche, ça descendait sec en forêt. Or, là, je constate que certes, ça grimpe sec, mais qu’entre la sortie de celle-ci et l’étang d’Escalès, il y a quand même un bout de chemin, où on ne prend pas trop de dénivelé, en plus. Mon esprit avait donc zappé cette portion!

02 inter

 L'intersection atteinte en une petite heure.

03 endron

04 endron

La Pique d'Endron

05 torrent

On guette le moindre faux pas qui pourrait me faire prendre un bain de pied.... 

C’est dans cette partie que nous croisons un homme avec son fils. Ils sont montés jusqu’à l’étang d’Escalès, mais comme le terrain est gelé et qu’ils ne sont pas équipés, ils ont rebroussé chemin (on commence à trouver les premières neiges vers 1400 m). Ça leur fait quand même une bonne petit promenade ! Le monsieur nous apprend qu’un autre randonneur est parvenu jusqu’à l’étang Majeur, mais également sans équipement, il a lui aussi fait demi-tour. Peut-être le croiserons-nous bientôt ?

06 pont

Le petit pont de pierre. 

07 vers le 1er étg

On poursuit vers le 1er étang 

Nous poursuivons notre chemin jusqu’au niveau des laquets de l’Escales et commençons à attaquer le flanc du Pic de Far.

09 vers Far

 Nous n'allons pas tarder à quitter le GR pour nous diriger vers le pic de Far 

10 étang d'escales

 L'étang d'Escales

  

Mais comme il est déjà 13 heures 10, nous faisons une pause déjeuner, à 1657 m, sur un rocher. Le temps est magnifique, même si un très léger vent souffle. Le ciel blanchit vers Endron, Goulier, mais vers le refuge de Bassies, c’est le grand bleu qui nous attend.

11 étangs fouze cabanatous

Les étangs, le col de las Fouzes entouré du pic des Planes et du Cabanatous

12 endron goulier

Endron, Goulier et l'étang d'Escales 

 

Après avoir refait le plein de bonnes choses et avoir profité du panorama, nous redémarrons à 13h32, toujours sans équipement, pour le Pic du Far. Le sol est parfois gelé, on sent que ça glisse, mais ça va. Il faut juste déployer un peu plus d’énergie pour progresser. A 14h14, nous sommes au sommet, 1925m. La vue est belle…

13 pic far conquis

 Le Pic du Far presque conquis

14 sommet

15 sommet

Panoramas depuis le Pic du Far

Pour redescendre, nous décidons de chausser les crampons, pour plus de confort et surtout de sécurité.  Un petit vent frais nous accompagne au début, puis nous lâche rapidement. Qu’il fait chaud ! Nous prenons un parcours très agréable dans le vallon, en passant à proximité de l’étang de Légunabens, nous valant quelques légères remontées/descentes, puis récupérons le GR10 au niveau de l’étang Majeur. Ainsi, je découvre cette portion que j’avais empruntée dans la brume l’été dernier. Je constate que nous avons surplombé « de près » l’étang Majeur sans jamais le voir.

16 legunabens 1

17 legunabens 2

L'étang de Legunabens

18 fred

Fred dans le vallon...

19 gr 10

 Le GR10 surplombant l'étang Majeur ...

20 et que j'avais foulé

... et que j'avais foulé sans voir le paysage cet été.

21 etg pla de la fount

L'étang du pla de la Font 

 

A 16 heures, après 4h44mn44s (pas fait exprès, je vous assure) de marche - pause repas déduite - et à 1h20 du Pic du Far, nous posons nos sacs au refuge de Bassies (1650m).

22 regard en arriere 1

23 regard en arriere 2

Regard en arrière...  Le pic du Far

24 le refuge

Le refuge...

Nous arrivons juste avant un groupe de 6 randonneurs que nous avions aperçu depuis une bonne dizaine de minutes venant de La Coumebière – Saleix – Port de Bassies.

Une des deux femmes s’est blessée en montant ; elle craint une entorse du genou… Un kiné fait partie du groupe ; il lui prodigue quelques soins tandis que les trois autres hommes se sont équipés pour aller faire une goulotte. Nous les voyons monter sur la crête menant au Cabanatous.

 

La partie hiver du refuge de Bassies est confortable : 12 places avec 9 matelas et une quinzaine de couvertures, le tout sur trois niveaux. Une table et deux bancs pouvant accueillir confortablement 6 randonneurs ; à plus, il faut se serrer ! Le gardien, avant de redescendre dans la vallée, a laissé quelques victuailles (sucre, sel, miel, lait en poudre, pâtes…). Même si nous n’en profitons pas, le geste est sympathique… Il  fait frais, même franchement froid, et comme il n’y a pas moyen de faire du feu, on fait ce que l’on peut pour se réchauffer.

J’ai les pieds trempés, je me déchausse et enfile rapidement des chaussettes sèches. J’ai alors la bonne idée d’aller me mettre dans mon duvet… C’est génial, sauf que, ainsi réchauffée, il ne me sera plus possible de sortir de ce nid douillet !!!

Fred et moi sommes installés au niveau 1, le kiné au niveau 2 et les 5 autres randonneurs au rez de chaussée…

Tandis qu’ils s’étalent sur la table, Fred et moi décidons de rester manger à notre niveau, non pas pour faire bande à part, mais tout simplement parce que je n’ai pas envie de remettre mes petits petons au froid, et encore moins de les remettre dans des chaussures trempées, même avec des sacs plastique. Pareil pour Fred, qui a fait la même chose que moi et qui a eu du mal à réchauffer ses pieds.

Alors nous préparons tranquillement le repas, et nous mangeons encore quand nos compagnons, eux, ont déjà fini, s’étonnant de nous voir manger « autant ». Pourtant, on ne mange pas tant que ça ! Enfin, je parle pour moi…………………

Comme on a oublié le jeu de cartes, après la boisson chaude et le petit remontant du soir – une bonne petite liqueur de poire de derrière les fagots offerte par celui qui semble être le leader du groupe – nous allons tous nous coucher, avec la crainte de passer une mauvaise nuit à cause du froid.

En fait, il n’en sera rien, pour moi en tous les cas. En effet, à peine enfouie dans le duvet, je me sens envahie par ma propre chaleur, qui me fait rapidement retirer mon caleçon et mes chaussettes. Je garde néanmoins une couche sur le corps, car j’ai peur de transpirer dans le duvet et que cela me gêne, ou que le moindre mouvement pouvant faire s’engouffrer de l’air me refroidisse rapidement.

Rapidement aussi, je retire la couverture que j’avais mise sur le duvet…

Je n’en reviens pas d’avoir aussi chaud, et cela m’empêchera de bien dormir. De temps en temps, je sors les bras du duvet pour « prendre l’air »…

Enfin, mieux vaut avoir chaud que froid ;-)

 

25

Dimanche matin, réveil à 6h30… Objectif du jour : la Pique Rouge de Bassies (2676m) avec toutefois beaucoup de réserve, car au-dessus de 2200m, il y a pas mal d’accumulations de neige ; la prudence est donc de rigueur. Mais il n’est pas évident d’évaluer les risques.

26

A 8h10, crampons aux pieds, piolet en main, nous sommes sur le départ ; nous avons décidé de rejoindre la crête, non pas au col de las Fouzès (1944m) car il y a une belle corniche, mais plus au Sud, sur le versant sud du Pic des Planes. Après, nous verrons.

27 st barth 1

28 st barth 2

Le St-Barth...

 

En 50 mn et après 400 mètres de dénivelé bien « drêt dans le pentu », la crête est atteinte, à quelques mètres du sommet du Pic des Planes (2063m). Les conditions pour grimper ont été bonnes, et là-haut, elles sont plutôt pas mal. Pas trop de neige, mais de la glace qui craque sous nos pas. Les herbes sont emprisonnées dans des glaçons, c’est assez impressionnant.

29 crete 1

30 crete 2

31 crete 3

La crête menant à la Pique Rouge de Bassies

32 sommet emergeant 1

33 sommet emergeant 2

34 valier 1

 Sommet émergeant des nuages...

35 valier 2

36 valier 3

 Le Valier fait lui aussi partie du décor...

Nous continuons notre progression jusqu’au Cot de Morech (2145 m) d’où nous voyons la difficulté lointaine. En effet, il nous est possible de continuer encore un peu, mais on voit bien que l’ascension du Pic de la Fouradade (ou des Fouzies – 2281m) ne sera pas possible : à gauche, corniche, à droite, du gaz. On ne pourrait faire autrement que de marcher sur la corniche, mais est-ce que ça tient ?

Dans le doute et par prudence, nous décidons de faire demi-tour. Fred est un peu frustré de ne pas aller jusqu’au Bassies, mais il se raisonne vite…

37 cot morech 1

38 cot morech 2

39 cot morech 3

40 cot morech 4

 Sur le Cot de Morech

En descendant, nous croisons nos compagnons, partis ce matin une vingtaine de minutes avant nous et que nous avions doublés après avoir fait environ 150 à 200 mètres au-dessus du refuge.

41 compagnons cot morech

Le Cot de Morech

 

 Comme il est encore tôt et que le temps est magnifique, nous restons en crête et décidons de tenter le Pic de Cabanatous. Le vent pique à certains endroits, m’obligeant même à enfiler les gants de ski. J’ai froid ; sans doute manque-je d’un peu d’énergie… Il faut dire que j’en ai quand même laissé dans les 400 m de tout à l’heure !!! Je me ravitaille tant bien que mal en tentant de me protéger du vent avant de repartir, ragaillardie ! Nous parvenons au Cabanatous (2053m) où les nuages nous envahissent soudain. Nous avons à peine le temps de voir l’étang d’Alate qu’un voile nous cache le paysage. Nous ne sommes pas sûrs d’être sur le « vrai » sommet car il y a juste devant nous une autre cîme que Fred tentera en vain de gravir tandis que le vent me glace les fesses à travers le pantalon. Le GPS nous confirmera plus tard que nous étions bien au sommet.

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43 étg de bassies

Les étangs de Bassies vus de la crête 

44 pic de cabanatous

Au loin, le pic de Cabanatous

45 fred pointe suivante 1

46 fred pointe suivante 2

Fred tentant l'ascension de la pointe suivante

47 voile de brume

Voile de brume qui en se dissipant, laisse apparaître le paysage...

Nous poursuivons notre marche jusqu’au Port de Bassies (1933m) dans un paysage rendu cosmique/désertique par la brume qui va et vient, le soleil qui perce à travers ces nuages et la nature du relief aussi. C’est magique !

Nous allons faire un rapide aller-retour jusqu’au sommet côté 1977 m (appelons-le Roc Nègre – puisque le lieu est étonnamment nommé « plaine » de roc Nègre !!!) et rejoignons ensuite le GR10 au Port de Bassies qui nous ramène au refuge juste pour l’heure du repas, après 3h45 environ de crapahutage dans la montagne.

48 roc negre 1

49 roc negre 2

50 roc negre 3

 

Au "Roc Negre"

51 retour au refuge 1

52 retour au refuge 2

De retour au refuge... Les nuages se dissipent rapidement

Il est à peine midi, nous avons tout notre temps pour profiter des lieux…

Après avoir mangé chaud, nous rechargeons les sacs des affaires que nous avions laissées au refuge ce matin, passons un coup de balai et la serpillière, laissons une petite bafouille dans le livre d’or et reprenons le chemin du retour. Il est 14 heures. Qu’il me semble bien long, ce chemin ! Au niveau du barrage de l’étang Majeur, nous allons faire un détour jusqu’à la bâtisse qui doit être un vestige des ouvrages électriques d’alors. Surprise ! Elle a été refaite ! Ce qui semblait n’être plus que 4 murs en août est maintenant une belle cabane avec des volets (donc probablement des vitres) et un toit neufs. Mais elle est fermée. Peut-être est-elle réservée aux pêcheurs ?

53 cabane restau 1

54 cabane restau 2

55 cabane restau 3

 La cabane restaurée 

56 cabane telle été

...et telle qu'elle était cet été 

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Cairn de granit

Comme cet été, le dernier étang me semble bien éloigné du barrage… Et comme à l’aller, la partie entre le pont de pierre et la forêt me paraît très longue également.

D’ailleurs, je trouve que toute la descente est interminable !!! Il me semble même que nous mettons plus de temps à descendre qu’à monter ! Pourtant, nous n’allons pas si doucement…

On chemine avec trois jeunes randonneurs que nous doublons, et qui repassent devant lorsque nous faisons des pauses. Nous les « perdons » peu avant l’intersection et les retrouvons plus loin, assis sur la rambarde de sécurité de la petite  route menant à la centrale électrique de Bassies. Ils ont l’air complètement hachés. En voyant leur allure et leur manque d’entrain évident pour terminer le parcours, je leur demande s’ils attendent le bus… Ca va, ils trouvent encore la force de rire !

Quant à nous, nous arrivons à la voiture à un peu plus de 17 heures, heureux de notre week-end « Bassies » !

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Carte IGN 1/25 000 2148OT Vicdessos

 

Par-là, il y a aussi :

La Pique Rouge de Bassies en été (juillet 2012)

Le pic de Puntussan et le pic des 3 Comtes septembre 2012

Le pic près de Puntussan août 2013

L'étang de Montestaure octobre 2013

Le Mont Hourre mars 2014

Le pic de Brougat octobre 2014

Les piques Rouge de Bassies et de Belcaire août 2015

La pointe des 3 Comtes octobre 2017

Pique rouge de Bassies août 2018

De Saleix au vallon de l'Escale août 2019

Pique rouge de Bassies en boucle septembre 2019

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